Les ogres, premier film de Léa Fehner, s’inscrit parfaitement dans un mouvement récent du cinéma français, emmené par de jeunes réalisatrices, qui porte à l’écran un message loin du rêve, loin de toute fantasmagorie, dans une veine réaliste, froide le plus souvent, que l’on retrouve par exemple dans les œuvres de Rebecca Zlotowski, Alice Winocour, Katell Quillévéré, Isild Le Besco ou à un degré moindre Céline Sciamma.
Si le scénario peut parfois flirter avec un « genre », à aucun moment on ne rentre dans ce genre. En lieu et place, le quotidien, les difficultés de celui-ci, et surtout les relations compliquées entre les êtres.