Le festival de Deauville a cours. Nous vous proposons cette année un cahier critique à usage des cinéphiles, festivaliers ou non. Nous faisons vivre ce journal au fur et à mesure du festival et des films que nous arrivons à voir (à suivre également sur twitter @lemagcinema)
Déjà, on peut vous dire qu’en compétition, le meilleur synopsis pour nous est celui du dernier film de Todd Solondz, Le Tequel.
L’échelle de notation appliquée est la suivante:
* film passable
*** très bon film
**** excellent film
***** chef d’oeuvre
Les films en compétition:
Notre avis: –
Scénario des plus fabriqués, personnages stéréotypés, images quelconques, sujet vain. Sans intérêt.
Les films en avant premières:
Notre avis: –
Les experts sur TF1 est un chef d’oeuvre à côté. Parfaitement mauvais et inutile.
Plus durs que Starsky et Hutch, plus drôles que Laurel et Hardy et plus séduisants que Siegfried et Roy ! Terry et Bob, deux flics ripoux, terrorisent le Nouveau-Mexique jusqu’à ce que le hasard les conduise jusqu’à Birdwell, le gérant d’un club de strip-tease local, et à son excentrique patron, croisement inquiétant entre gentleman anglais et junkie, James Mangan. Flairant le bon coup, Terry et Bob décident de les faire chanter. Mais quand ils découvrent le terrible secret que cache Mangan, l’affaire tend à ressembler à s’y méprendre aux pires de leurs cauchemars sous acides…Nos deux anti-héros réussiront-ils alors à se racheter en décidant de servir enfin ce qui est juste et en offrant leur protection à celui qui est innocent ?
Notre avis: *
Nous faisions parti de ceux qui avaient apprécié The guard (l’irlandais), le premier long métrage de John Michael McDonagh, pour son humour omni présent et la fantaisie proposée. Nous nous attendions donc à retrouver un univers certes déjà vu, mais maîtrîsé, bien rythmé, et sympathique. L’intention est là, à n’en pas douter. John Michael McDonagh prévient les spectateurs, ce qui l’importait avant toute chose, c’était que son histoire ne puisse être deviné des les premières images. Pari réussi, les premières 15 minutes ne vous permettront pas effectivement d’émettre des hypothèses … Mais ce seul pari suffit-il à faire un bon film, ou en tout cas, une bonne comédie … Selon nous, non. Au dessus des lois est par trop facile, s’enlisant dans un humour systématique, basé principalement sur les caractéristiques de son personnage principal, joué par Alexander Skarsgård sans grande finesse. L’humour peut se rapprocher un peu de celui de Tarantino, un peu de celui des westerns spaghettis, et plus précisément du côté de Bud Spencer, sans que l’on y retrouve la marque d’un humour britannique. Ce manque de finesse se retrouve partout dans le film, dans son écriture, dans ses personnages, dans son intrigue, dans le jeu des acteurs soit fade (le personnage de Michael Pena est très quelconque) soit faux (le grand méchant sonne faux !). Au final, nous sommes plus déçus qu’emportés – les sourires ne se transforment que très peu en rires.