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Le poirier sauvage : Nuri Bilge Ceylan poursuit son oeuvre

Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper…

Le poirier sauvage s’inscrit dans la continuité de l’oeuvre de Nuri Bilge Ceylan, qui film après film, dresse des portraits et des tableaux qui se répondent les uns aux autres, se confrontent ou se prolongent. Lorsque nous l’interrogeons en conférence de presse sur ses secrets de fabrication, il nous avoue longuement et humblement, qu’il n’en a pas plus que cela, qu’il cherche la précision, à toute étape,   dans toutes les composantes de son cinéma, qu’il recherche tout simplement l’inspiration en permanence là où son histoire l’emmène. Il cite facilement son attrait pour Doistoievski, ou Tchekov; mais nous pourrions tout aussi bien rapprocher son travail de celui d’un Zola (Les Rougon Macquart) ou d’un Balzac (La comédie humaine)  qui accorderait une large place à l’impression, au visuel [dit autrement au cinéma], tant son regard semble se fixer sur l’homme d’une manière générale, inscrit dans une contemporanéité: une temporalité à la frontière entre tradition et modernité, un pays et une géographie que le maître connait, puisqu’il s’agit de la Turquie. A contrario d’Hugo, il fait évidence que quand Bilge Ceylan nous parlent des autres, il nous parle de lui, de ce qu’il observe, de ce qu’il connaît, de ce qui l’intéresse, le nourrit, et de ce qu’il ressent et pense.