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Phantom thread, Paul Thomas Anderson s’appuie sur Daniel Day Lewis pour interroger

Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.

Paul Thomas Anderson, à qui l’on doit par exemple les très variés Magnolia, Boogie Nigths, Inherent vice, The master, ou bien encore Punch Drunk Love marque en général les esprits en ce qu’il s’intéresse à des personnages aux aspirations décalées, pour ne pas dire en marge, et qu’il aime à retenir une forme appuyée, colorée pour narrer leurs histoires. Clairement, il aime de film en film se renouveler, relever de nouveaux défis qu’il se lance, en convoquant ici ou là quelques uns de ses maîtres. Très rapidement, sa filiation avec Robert Altman s’est affirmée comme une évidence tant l’élève s’avérait convainquant dans l’exercice de style qu’affectionnait tant le maître, le film choral. D’autres influences ont ensuite vu le jour, de façon plus ou moins assumée, plus ou moins marquée, remarquée, de Kubrick  à Scorcese en passant de manière plus étonnante, et plus affirmée, par Jonathan Demme – Le silence des agneaux, Philadelphia.