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Article publié par “jacques demange”

Doctorant en études cinématographiques à l'Université de Strasbourg, passionné par le cinéma et ses images en mouvement.
Mes goûts sont assez éclectiques, bien qu'orientés principalement vers le cinéma américain (classique, moderne, contemporain), et italien (Michelangelo Antonioni, Luchino Visconti, Dino Risi, Dario Argento).
Je m'intéresse aussi au jeu de l'acteur de cinéma, à la comédie, au fantastique, à tous ces genres et registres qui travaillent la mise en scène et procurent des émotions sensori-visuelles.
Des premiers films d'Edison ou des frères Lumière aux blockbusters ou films d'auteurs contemporains, l'art cinématographique évolue, bascule vers de nouveaux supports, et transforme notre manière de voir le monde. D'une représentation à son appréhension, les articles que je propose cherchent leur place au milieu d'images qui, toujours, nous invitent à prendre position.

Tous en scène – Arrêt sur image

1953, le déclin s’annonce. Alors que la télévision empiète sur les plates-bandes du cinéma, celui-ci riposte par un gigantisme que seul le grand écran pouvait offrir à ses spectateurs. L’espace s’élargit, les figurants et décors se multiplient, la couleur s’impose. Les superproductions cinemascopées et technicolorées accusent un retour en arrière. Le cadre se transforme en tableau, la caméra s’ankylose au profit d’une esthétique proprement théâtrale. Aux acteurs et à la scénographie d’assurer la dramatique du film. Arrêt sur image généralisée qui profitera à la comédie musicale, genre à l’intérieur duquel la théâtralité a toujours été assumée, sinon revendiquée. Parmi les quelques maîtres du musical, Vincente Minnelli occupe une place privilégiée dans le cœur de tous cinéphiles. Si Tous en scène (The Band Wagon, 1953) n’est pas son dernier succès, il n’en reste pas moins son film le plus célébré. Sa ressortie en salles cette semaine nous en expose les raisons.