Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
Jusqu’à la garde est un film assurément sociétal, et dans l’ère du temps. Il devrait, sans nul doute, rencontrer en salle le même succès qu’il a rencontré tout à la fois auprès des spectateurs et du jury lors de la dernière Mostra de Venise. Il embrasse un sujet fort, la violence conjugale, en propose un traitement astucieux, sur le fond principalement. S’il s’agit ceci dit d’évoquer la forme cinématographique, disons le d’emblée, et n’en parlons plus, elle est très quelconque; l’intérêt du film n’est pas là, et Xavier Legrand a tenu à ne surtout pas détourner l’attention, bien au contraire, il sait que son sujet intrigue, déroute, il sait qu’il est finalement peu traité au cinéma, il sait qu’il doit rester au centre; la forme doit nécessairement s’effacer pour que le spectateur entre en empathie non pas avec l’objet Jusqu’à la Garde, mais avec son sujet.