Un ange passe. L’avez-vous vu ? Non, seulement senti, sinon sur l’écran de cinéma. Aux anges du cinéma hollywoodien, façon La Vie est belle (It’s a Wonderful Life, Frank Capra, 1946) répond celui des Ailes du désir (Der Himmel über Berlin, Wim Wenders, 1987). Dans les deux cas, un même désir de mouvement, une vision qui se confond avec l’omniscience. Mais là où l’ange de Capra fonctionnait à la manière d’un sympathique deus ex machina, celui de Wenders pousse son périple jusqu’à perdre ses ailes. Les fêtes de fin d’année, bon prétexte pour (re)découvrir l’une des plus audacieuses représentations angéliques de l’histoire du cinéma.