Étonnante découverte que ces Quelques minutes après minuit (A Monster Calls). La production américano-hispanique réalisée par Juan Antonio Bayona (L’Orphelinat, 2007) se présente comme un conte moral et horrifique qui n’a rien à envier au Bon Gros Géant de Steven Spielberg. Même récit initiatique traversé par la question métaphorique du passage entre deux mondes, même intérêt pour l’image de synthèse comme moyen de convoquer l’espace-temps du merveilleux. Outre leurs qualités propres, les deux films présentent un intérêt notable dans leur utilisation des techniques du numérique. Les ténèbres qui envahissent progressivement les compositions de Bayona forcent l’admiration et provoqueront à n’en pas douter quelques réactions ambigües. Une bonne raison pour s’attarder sur cette nouvelle sortie.