Adulé par les uns, (gentiment) moqué par les autres, Dirty Dancing (1987) a su traverser les âges et les générations. Cette longévité, essentiellement due à son statut, galvaudé il est vrai, de « film culte », place l’analyste dans une position difficile. Comment appréhender en effet un film dont les qualités ont été tant de fois vantées ou vilipendées? On connait l’argument, on se souvient des répliques, on admire les chorégraphies, on écoute et réécoute la bande-son. La nouveauté consisterait peut-être à réévaluer l’œuvre selon son contexte d’apparition, de production et de réception ; exercice auquel la ressortie en salles cette semaine de Dirty Dancing nous a invité à nous prêter.