Londres, 1997; l’industrie musicale britannique est à son apogée. Steven Stelfox, 27 ans, est un dénicheur de talents sans scrupules qui se fraye un chemin dans l’univers de la pop, un monde dans lequel les carrières se font aussi vite qu’elles se défont, au rythme des caprices du public. Cupide, ambitieux, et boosté par d’immenses quantités de drogues, Stelfox vit dans un rêve, toujours à la recherche du prochain carton musical. Mais quand les hits viennent à manquer, il se montre près à tout pour trouver le « son qui tue » qui sauvera sa carrière.
Alors que Les Transmusicales de Rennes donnent en ce moment une vision positive de l’industrie musicale, réunie pour l’occasion pour promouvoir les futures stars de demain, au cinéma actuellement, vous pourriez entrevoir une vision autrement plus noire de cette industrie, s’il vous venait à l’idée de regarder Kill your friends. Ce film britannique, adaptation d’un roman de John Niven publié en 2008, est ni plus ni moins au monde de la musique ce que Le loup de Wall Street est au monde de la finance: un thriller qui se sert des outrances du milieu, les amplifie, pour proposer une épopée ambitieuse. Tous deux sont un peu les Scarface modernes. Certains osent aussi, dans un raccourci un peu rapide, un parallèle avec American Psycho (le film adapté du roman éponyme de Bret Easton Ellis), probablement pour la thématique autour de la psychopathie plus que pour la référence stylistique.