Un premier long-métrage réalisé pour le cinéma et prenant pour témoin le monde paysan, voilà qui n’est pas sans nous rappeler quelques souvenirs récents. Édouard Bergeon prend en effet le sentier emprunté deux ans plus tôt par Hubert Charuel. De fait, Au nom de la terre partage avec Petit paysan (2017, Amour vache et vaches folles) de nombreuses caractéristiques : traitement d’un sujet connu car vécu, quasi unicité de lieu (la ferme familiale), casting serré et schéma narratif observant une trajectoire dramatique très voisine. Mais le cinéma n’étant pas une science, une même formule ne produit pas le même résultat. En 2018, trois César avaient couronné Petit paysan. Seront-ils aussi nombreux en 2020 pour célébrer Au nom de la terre ?