D’abord scénariste de Milos Forman avant son exil aux Etats-Unis (L’audition, Les amours d’une blonde, Au feu les pompiers !), Ivan Passer passe derrière la caméra dès 1965 pour réaliser Éclairage intime. Il s’inscrit dès lors parmi les figures de la Nouvelle Vague du cinéma tchécoslovaque. Ce premier long métrage n’excède pas les 70 minutes et vaut à son auteur une reconnaissance immédiate. Dans le sillage de Forman, Passer s’exilera aux États-Unis. Le parallèle entre les deux hommes s’arrête là car Passer développera une filmographie minimaliste peu comparable à celle produite outre-Atlantique par Forman. En cela, Éclairage intime est programmatique. Pour nous spectateurs cinéphiles, l’éclairage est porté sur un nouvel auteur, ici réalisateur et scénariste, dont l’œuvre vierge de sensationnalisme mérite bien le terme « intime » pour épithète.