Que l’on aime ou non le cinéma de Michael Haneke, force est de constater que le réalisateur déploie un dispositif dont l’insolence n’a d’égale que la constance. Si celui-ci a quelque chose de choquant – au sens littéral : qui produit un choc – personne ne peut douter de sa puissance discursive. Du Septième continent (1989) à Amour (2012) c’est bien un discours qu’émet Haneke, un discours, cela s’entend, profondément cinématographique. Car du dispositif usité il faut souligner la qualité spatiale et temporelle. La ressortie en salles cette semaine de Funny Games (1997) était là pour nous le rappeler.