Le confinement laisse le monde de la culture de côté. Pour autant, les temps de crise s’avèrent souvent des périodes créatrices, peut être plus encore que d’ordinaire, et la situation appelle à un renouveau.
Ainsi les festivals se réinventent les uns après les autres, à défaut de pouvoir réellement exister sous leurs formes habituelles, ainsi les spectateurs confinés et curieux peuvent s’éveiller à des distractions plus actives que le simple flux commun.
Parmi ceux-ci, nous mettons-ici en lumière le festival Format Court, qui une semaine seulement après le festival européen du film court de Brest, et pour sa deuxième édition – imaginez le calvaire que doivent vivre les organisateurs ! – vous propose de découvrir ou de redécouvrir des courts métrages dans une sélection riche et variée. Il y en a réellement pour tous les goûts, que ce soit dans les sélections rétrospectives (riches de petites pépites remarquées à leur époque) ou en compétition.
Ainsi, il est possible de revoir Une Robe d’été, un court de François Ozon réalisé en 1996, deux ans avant son premier long (dans la sélection Focus Cannes, sélectionné à la Semaine de la Critique en 1996). – les films de Ali Asgari et Farnoosh Samadi, deux iraniens qui ont étudié le cinéma en Italie et ont fait plusieurs films ensemble, avec des thématiques qui se retrouvent de film en film (interrogeant des incohérences sociétales), c’est gratuit pour les filles, de Claire Burger et Marie Amachoukeli qui allaient lancée leurs carrière (Focus Cannes, sélectionné à la Semaine de la Critique en 2009 et César du Meilleur court-métrage en 2010), Agapé, de Márk Beleznai, mais aussi deux films d’Alice Guy, l’une des pionnières du cinéma, étonnante de savoir faire et de modernité, Une Histoire roulante et Les Chiens savants, à retrouver dans la sélection de films restaurés par Lobster Films.
Parmi les films en compétition, citons notamment:
- Une Sœur, de Delphine Girard, avec Veerle Baetens (Shortlisté à l’Oscar du meilleur court-métrage en 2020). Un court métrage qui traite un sujet délicat avec tension.
- Mémorable, de Bruno Collet, un film d’animation sur la maladie d’Alzheimer (Shortlisté à l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en 2020) et qui rencontre un franc succès partout où il est diffusé.
- Sapphyre Crystal, de Virgil Vernier qui a fait beaucoup de documentaires avant de réaliser cette fiction (Sélectionné au Festival de Locarno en 2019).
- Sole Mio, de Maxime Roy, qui est désormais passé au long-métrage (Sélectionné au Festival Palm Springs 2020), une histoire particulièrement intime sur un sujet parfois difficile à accepter.
- Les Derniers feux, de Benjamin Busnel, avec Clotilde Hesme .
- L’Aventure atomique, un court métrage qui s’attaque à un sujet lourd à endosser pour la France, souvent tu, sous une forme très particuilière. (deuxième court de Loïc Barché avec Swann Arlaud)
- Love He Said, un film d’animation étrange sur Charles Bukowski, d’Inès Sedan.