Nous venons de terminer la lecture d’un excellent livre sur Louis Malle, intitulé Louis Malle, regards sur l’Amérique, que tout bon cinéphile se doit de découvrir.
1975, Louis Malle vient de réaliser Black Moon, un conte onirique, tourné dans le sud-ouest de la France. Le film est audacieux, mais le réalisateur s’ennuie. Peur de s’installer dans une routine qu’il exècre. Malle a déjà une quinzaine de longs métrages à son actif, il est temps de passer à autre chose, d’aller chercher l’inspiration dans d’autres contrées.
Entre 1977 et 1986, avec une coda pour son ultime film en 1994, Louis Malle fera des États-Unis la terre de ses explorations. A travers huit longs métrages (Pretty Baby, Atlantic City, My Dinner with André, Crackers, Alamo Bay, God’s Country, … And the Pursuit of Happiness, Vanya on 42nd Street), il dressera du pays un portrait inédit, explorant plusieurs thèmes (les migrations, la question raciale, le rapport au temps et au travail, le rituel, la morale, la gentrification) et plusieurs formes cinématographiques, entre fiction, documentaire, théâtre, polar, western et comédie ; Hollywood et cinéma indépendant. Dépeignant une galerie de personnages justes et sensibles, les films américains de Malle rendent compte d’un regard singulier et souvent visionnaire sur le pays, dialoguant avec les sciences sociales et l’anthropologie et toujours prêt à remettre en question les préjugés et les théories à l’emporte-pièce. Fruit d’une série d’entretiens et de recherches en archives, ce livre est à la fois un essai sur le parcours artistique de Louis Malle aux États-Unis, une réflexion sur les films qu’il y réalisa, et un voyage au gré de ce qu’il retint du pays et des cultures qui le forment.
Le livre est en vente dans toutes les bonnes librairies et sur toutes les plateformes, mais pour une livraison plus rapide, privilégiez le lien suivant.
Nous vous proposons ci-dessous une passionnante interview, long format, avec son auteure Pauline Guedj.