En 1968, la sortie en salles de 2001, l’Odyssée de l’espace (2001 : A Space Odyssey, Stanley Kubrick) marque durablement le cinéma de science-fiction. Le film de Kubrick prouve les possibilités réflexives du genre, transformant l’aventure spatiale de ses héros en une quête existentielle et métaphysique. Dix ans plus tard, l’Alien (1979) de Ridley Scott marque une nouvelle étape dans l’histoire de la science-fiction. L’inventivité visuelle sert et assure l’originalité d’une production créant la rencontre entre univers futuriste et film d’horreur. Le succès du film de Scott crée de nombreux adeptes et les émules d’Alien ne tardent pas à envahir les écrans des salles obscures. Parmi ceux-ci, The Thing (1982) apparait comme le projet le plus intéressant et le plus aboutit. En 1982, son réalisateur, John Carpenter, s’est déjà forgé une solide réputation à l’intérieur du cinéma de genre. Quatre ans plus tôt, Halloween reprenait avec brio les codes du giallo (vue subjective incarnant la vision d’un tueur en série masqué attaquant ses victimes à l’arme blanche) et inaugurait l’ère du slasher qui perdurera tout au long des années quatre-vingt. The Thing , ressorti en salles cette semaine, apparait comme la pierre de touche d’une filmographie certes inégale mais néanmoins singulière.