Anora : Une œuvre décevante, malgré une promesse intrigante

Un film de Sean Baker

Avec: Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Karren Karagulian, Yuriy Borisov, Vache Tovmasyan, Lindsey Normington, Дарья Екамасова, Алексей Серебряков, Anton Bitter, Ivy Wolk

Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage… Palme d’Or 2024.

Notre critique :

Nous sommes contraints d’attendre deux heures avant qu’il ne se passe quelque chose d’intéressant. Ce qui nous maintient encore dans le film, c’est l’usage excessif du sexe et l’exhibition des caprices d’un jeune millionnaire en quête de sensations fortes. Presque tout le reste (à l’exception de la fin) s’avère malheureusement superflu : un humour fatigant, des répliques qui ne trouvent de force que dans l’insulte, et des personnages dénués d’intérêt, dont l’ennui ne semble même pas véhiculer de message.

Le seul élément qui reste valable dans ce film est son esthétique soignée. Mais d’où vient cette Palme d’Or ?

Je suis d’autant plus déçu que le film possède un véritable potentiel : l’originalité de son thème son esthétique attirante , et même certains personnage, laissent entrevoir de réelles promesses.

On ne peut s’empêcher d’imaginer ce que le film aurait pu être si le réalisateur avait choisi une approche davantage centrée sur Anora, avec finesse et sensibilité, comme il le fait dans les scènes finales notamment avec ce magnifique plan d’Anora devant la baie vitrée, la neige en arrière-plan.

Malheureusement, la fin,bien que cinématographiquement intéressante, ne parvient pas à effacer la maladresse du reste du film. C’est frustrant !