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Avatar: La Voie de l’eau: une attente nécessaire ?

Une dizaine d’année s’est écoulée après les événements survenus sur Pandora. Jake Sully (Sam Worthington) et sa compagne Neytiri (Zoe Saldaña) vivent des jours heureux entourés par leurs trois enfants biologiques ainsi que leur fille adoptive et Spider, un adolescent humain considéré comme un Na’vi par le reste du peuple. Cependant, ce bonheur est de courte durée lorsque le Colonel Miles Quaritch revient pour se venger. 

Avatar: La Voie de l’eau, l’un des films les plus attendus de 2022 comptabilise, à ce jour en France, plus de dix millions d’entrées en seulement quatre semaines d’exploitation. Le nouveau long métrage de James Cameron rencontre le même succès fulgurant que le premier volet, treize ans auparavant. 

Une réussite esthétique et technique

Cette attente était-elle nécessaire ? Techniquement, elle se justifie. En effet, ce nouvel opus d’Avatar s’avère une véritable prouesse technique sur le plan visuel avec des images plus belles les unes que les autres et une nette amélioration de l’aspect physique des personnages, notamment concernant leur visage. L’association entre les acteurs et les personnages virtuels fonctionne encore mieux que dans le premier film sorti en 2009. La modélisation permet par exemple le rajeunissement de Sigourney Weaver de manière plus subtile. 

James Cameron, fasciné par les fonds marins depuis plusieurs années, devenait en 2012 le deuxième homme au monde à avoir exploré la fosse des Mariannes, le site le plus profond de la Terre. De ce fait, Avatar: La Voie de l’eau se concentre principalement sur une nouvelle tribu Na’vi vivant en harmonie avec l’eau. La beauté et la pureté des paysages sous-marins servent le message du réalisateur. Chaque plan sur les océans, sur les animaux aquatiques imaginaires renvoie à notre actualité environnementale. La 3D et les prises de vue réelles sous-marines dans une cuve d’environ 100 mètres cubes d’eau rendent les animations plus réalistes et percutantes. Il s’agit pour Cameron d’inciter à la protection de notre planète et de la faune marine en bannissant la chasse intensive des animaux. Par conséquent, lorsque l’un des fils des protagonistes Lo’ak se lie d’amitié avec un tulkun – un imposant cétacé – et le protège corps et âme, nous entrons en empathie avec eux. 

Un scénario qui manque de profondeur

Bien que les 3h12 puissent sembler longues, elles passent aisément. Dans la majeure partie de ce volet, le spectateur peine à respirer, entrainé dans une tension permanente produite par l’enchainement des actions. Sans réelles prises de risque, le récit certes dense, n’approfondit pas la psychologie des personnages. Les antagonistes demeurent les mêmes d’un film à l’autre. Ainsi, les enjeux restent identiques et prévisibles. Cameron use d’une courte voix off pour expliciter certaines zones d’ombres, comme par exemple celle qui entoure la naissance miraculeuse de la fille adoptive de l’avatar du Docteur Grace Augustine (Sigourney Weaver), ou encore celle autour de ce jeune humain Spider laissé sur Pandora sans raison apparente.

Rassuré par la rentabilité du film, James Cameron a confirmé que trois autres suites verront le jour, nous espérons que ces dernières sublimeront encore l’exigence technique et esthétique tout en développant davantage certains personnages. Le réalisateur de Titanic (1997) souhaiterait par ailleurs, dépasser les limites du cinéma en proposant des versions encore plus longues que celle-ci. 

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