Last updated on 8 mai, 2014
Xavier Dolan nous a habitué à un cinéma verbeux et qui clinque. Laurence Anyways, en bien des points, marquait une rupture importante dans sa filmographie; l’auteur prenant une distance avec lui même et livrant une oeuvre très visuelle, à rapprocher d’un opéra. La forme toujours, et un fond différent. On aime (on adore) ou on déteste.
Le jeune prodige Québecois, dont nombre de critiques aime à détecter les références avouées et inavouées, nous surprend encore avec Tom à la ferme, au titre trompeur.
Il s’agit de ne point trop en dire, au risque de vous priver d’un certain mystère, mais sachez que Tom à la ferme comporte de belles images, accorde une place moins importante à l’univers sonore, que Dolan s’intéresse à un genre bien différent de ce qu’il a pu faire jusqu’à présent; hitchcockien susurrera-t-on, et qu’au final, le tout est plus consensuel.
Le film s’avère en effet troublant, intéressant, tout en glissant une réflexion sur l’homophobie. Le sujet, emprunté à une pièce de théâtre, sied bien à Xavier Dolan, qui touche à tout, est à la réalisation, à l’image, au montage, à la réalisation des costumes. Au final, nous comprenons pourquoi Tom à la ferme a reçu le prix de la critique à la dernière Mostra de Venise.
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