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Sils Maria: un bon Assayas

Mis à jour le 6 septembre, 2014

Affiche Sils Maria

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sils Maria est un bon film d’Olivier Assayas. Le réalisateur français, est comme bien souvent, le plus inspiré quand il travaille en anglais et avec des actrices stars.

Juliette Binoche dans Sils Maria
Juliette Binoche en conférence de presse de Sils Maria

Il utilise à bon escient une convaincante Juliette Binoche, et une intéressante Kristen Stewart pour proposer une réflexion intemporelle, sur l’air du temps, le temps qui passe, le rapport à celui-ci et à la jeunesse, les liens entre le théâtre et le cinéma, mais aussi, l’espace. Il propose des variations, de récurrentes mises en abîmes. Comme trop souvent cependant dans sa filmographie, à vouloir trop théoriser, il manque à Sils Maria une vérité, une émotion simple, une chaleur ou une couleur.

Sils Maria

 

L’air habite le récit, les nuages sont des personnages à part entière. L’eau coule dans les rivières, stagne dans les magnifiques lacs Suisse, offrant de magnifiques points de vue montagnard. Le récit est terrien. Mais le feu ne se voit que trop rarement, où n’est que théorique, que théâtre et non vie. Cette sève vitale manque indéniablement.

Assayas, un peu comme Cronenberg, nous amuse certes quand il inscrit son récit, pose sa réflexion intemporelle, dans une époque bien précise, dans un lieu (le star système) qu’il égratigne, qu’il dépeint, à coups de références empruntées à l’industrie Hollywood – le casting n’est évidemment qu’une mise en abîme supplémentaire – ou en multipliant comme aime également le faire Atom Egoyan l’utilisation des outils de communication moderne, en prenant soin de les citer et les mettre en avant (google, écrans, …).

Certes, l’ombre de Cassavetes n’est pas si loin dans ce portrait de l’artiste qui doit relever le défi de la seconde jeunesse, mais il en manque la lumière, la force, la consommation de cognac reste bien sage, la théorie et le sérieux prennent le pas. L’interprétation de Juliette Binoche et de Kristen Stewart, très appliquées n’en sont que plus visibles et méritoires.

Ceci étant dit, Sils Maria ne manque pas d’intérêts, de bonnes intentions. Il mérite sa place en sélection officielle à Cannes et mérite qu’on s’y attarde.

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