Déterminée et passionnée, Constance, une fille d’agriculteur se bat pour reprendre la ferme de son père pour la sortir de la faillite avec son fiancé. Insinué comme être un dossier sans valeur, elle ne voit le soutien que de l’un des hommes de ce travail. Mais, celui-ci exprime son désir profond pour elle, l’emprisonnant dans un séisme de violence.
La Terre des Hommes évoque un sujet dur, touchant et poignant. Naël Marandin réalise ce film avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité. Si le thème de la domination masculine, de l’abus de position dominante, et des violences faites aux femmes est souvent traité ces derniers temps, le réalisateur réussit ici à nous marquer et à nous émouvoir. Il expose son sujet sans blanchir la situation, en nous montrant l’intégralité des scènes et invite le spectateur à assister en tant que témoin. Sans artifices ni exagération, cette situation hélas commune donne une sensation d’amertume et de compassion qui s’installe délicatement au fond de nous. Un monde de brutes, de compétition et de combats de coqs – voilà l’ambiance du film ! Constance, jeune femme qui se bat pour sauver ses terres et son élevage, ne reçoit de la part des hommes qui l’entourent, que mépris, ricanement et ironie. Elle pense pourtant trouver du soutien auprès de l’un d’entre eux, qui se promet de l’aider …
Il en ressort un message puissant, autour de l’animalité des hommes envers les femmes, qui plus est dans un métier crasseux.
Diane Rouxel (Constance) et Jalil Lespret (Sylvain) forment un duo remarquable. Chacun par son jeu, parvient à rendre ce récit authentique et à nous faire ressentir l’amertume de leur personnage. La relation malsaine et inappropriée qui unit leur deux personnages, leur connexion, fait naître une certaine ambiguïté qui peut perturber le spectateur.
Tout au long du film, Constance mène un combat dans un monde qui lui est hostile. L’accumulation de bouleversements, d’événements, de désespoir rythme La Terre des Hommes en laissant un questionnement permanent dans l’esprit du spectateur. Nael Marandin ne se disperse pas, il tient sa ligne : la musique, les plans d’ensemble sur le décor, les personnages secondaires contribuent à celle-ci. L’objectif de la caméra reste figé sur l’émotion qu’éprouve Constance.
Remplie de simplicité, La Terre des Hommes fait parfaitement ressortir le tragique, il sensibilise sur les rudes épreuves que peuvent vivre les femmes dans le monde du travail de la faute des hommes, avec une authenticité remarquable.
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