En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour reprendre la soirée en main…
Réaliser un film qui se passe entièrement dans un huis clos n’est jamais un exercice facile. Tenir le bon rythme dans un lieu unique et se limiter à quelques personnages tout le long du film, sont des défis à surmonter, surtout quand il s’agit d’une comédie. Mais est-ce que Yannick ressemble à une comédie? A t-il pour objectif de divertir? Le début, suffisamment drôle, semble prometteur en ce sens-là, même si, un des spectateurs, mécontent, s’oppose au déroulement du spectacle. A partir de là, le film s’éloigne de plus en plus du registre comique et s’inscrit dans une absurdité, voire une violence, invraisemblable.
Dupieux utilise la procédé de mise en abyme pour illustrer une métaphore politique sur le pouvoir, l’abus de pouvoir, le changement des positions sociales basé sur une situation hypothétique, ainsi que le conflit de classe. Le personnage principal, Yannick, un homme clairement issu de la classe sociale inférieure, conteste, légitimement, l’ordre du spectacle imposé à la société, et fait tout ce qu’il peut pour changer la donne. Idée de départ intéressante, qui, nous trouvons, sera un peu gâché par la suite, à cause du manque de développement des situations et des dialogues, mais aussi par la simplicité de la mise-en-scène et de l’image. Avec un texte plus travaillé pour approfondir les questions qu’il pose, le film aurait pu sembler moins léger. Finalement, restent dans le mémoire la présence de Raphael Quenard, qui se donne totalement au rôle et s’affirme en tant qu’acteur une fois de plus après Chien de la casse, et la scène finale, aussi puissante que choquante.
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