Une journaliste en disgrâce tente de sauver sa carrière en se tournant vers le podcast d’investigation. Tout en essayant de faire la lumière sur un étrange artefact qui pourrait être lié à une conspiration, elle commence à découvrir les mensonges au cœur de sa propre histoire…
Lily Sullivan, précédemment vue dans Evil Dead Rise sorti en 2023, interprète avec brio une journaliste seule et perdue en quête de vérité. Cette performance exemplaire – elle incarne le seul personnage du film – permet au spectateur de se repérer dans l’amas d’informations que délivre le récit. Avec Monolith, Matthew Vesely, le réalisateur, semble poursuivre l’objectif suivant : démontrer que la vérité, en tant que notion universelle, est erronée. Qu’elle n’existe pas ou bien seulement entre les mains d’un pouvoir nocif (politique, économique), qu’elle est multiple, qu’elle peut servir le bien comme le mal… En résumé, c’est un propos assez complexe, d’autant plus lorsqu’il s’agit de le mettre en image. Et pourtant ! Malgré quelques égarements et quelques moments de doute, le réalisateur australien réussit à communiquer son message.
Sous la forme d’un huis clos angoissant, Monolith propose une nouvelle expérience, tant réflexive qu’auditive. Une attention particulière a manifestement été portée au son. En effet, si l’image contient son propre lot de surprises, le long métrage constitue avant tout une histoire de voix. La voix de l’héroïne, celle des personnes qui gravitent autour d’elle, la voix du passé. La recherche de la vérité, au centre du récit, devient quasi obsessionnelle et entraîne le personnage principal dans une folie de plus en plus sombre.
Monolith mêle science-fiction, thriller, investigation, histoire, psychologie, en somme il s’agit d’un récit noir et complexe, un récit d’intrigues. Les réponses sont partout et nulle part à la fois, il appartient au spectateur de choisir la vérité. Sans nul doute une œuvre curieusement construite, avec une thématique (la conception de vérité et de réalité) auparavant déjà explorée dans le cinéma, à la différence que la forme du film lui confère une originalité particulière. La mise en avant de certains détails, notamment des objets de la maison, les plans de caméra originaux et décalés ou le choix risqué du huis clos nous font penser que Monolith fait partie de ces films où il est difficile de tout comprendre, mais où nous nous laissons volontiers envouter par l’esthétique et le rythme.
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