Mis à jour le 3 octobre, 2022
À sa sortie d’hôpital psychiatrique, Basile se réfugie chez sa sœur Sarah. Elle est sa seule famille et sa plus grande alliée pour se reconstruire. Aussi flamboyant qu’instable, Basile parvient à trouver du travail et rencontre Élodie, une jeune mère célibataire : il se prend à rêver d’une vie « normale »…
Brieuc Carnaille, connu notamment en tant que scénariste, a choisi un sujet particulièrement sensible et complexe pour son premier long-métrage. Avec Le soleil de trop près, projeté pour la première fois au festival du film romantique de Cabourg, il a pour ambition d’aborder, sous différents angles sociaux et psychologiques, la situation de Basile, un jeune homme atteint de troubles mentaux, plus précisément de schizophrénie.
Les difficultés ici pour Carnaille: raconter cette histoire troublante avec une approche réaliste, rester fidèle à la vérité de la vie quotidienne de Basile et de ses semblables, qui, nombreux dans la société, sont relativement peu montrés au cinéma.
Le film balance donc entre un drame intimiste et un film social, et s’intéresse tour à tour aux rapports familiaux/sentimentaux et à une situation sociétale donnée. Le scénario nous fait découvrir d’un côté la relation proche, engageante mais blessante entre Basile et sa sœur, ainsi que la rencontre avec une jeune mère célibataire qui aide Basile à surmonter sa détresse, et, de l’autre côté, l’enfermement de l’horizon de la petite ville dans laquelle l’histoire se passe, la fumée noire sortie de la cheminée de l’usine qui a envahi les cauchemars de Basile, les difficultés de survivre par rapport à sa situation de chômeur, l’efficacité des médicaments …
La crédibilité du film dépend en grande partie du jeu dynamique de Clément Roussier (également co-scénariste) qui crève l’écran. Grâce à sa présence éblouissante, nous pouvons, tout le long du film, voir et sentir le mal-être de Basile, rejeté par la société à cause de sa différence de caractère.
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