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Article publié dans “Venise2017”

The third murder, quand Kore Eda revisite Dostoievski

Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client.

On a souvent comparé Kore-Eda à Truffaut. C’est à dire à un très bon metteur en scène – ce qu’il est a minima – , mais pas un homme au génie incontesté, incontestable (Oui Truffaut est resté dans l’ombre de Godard, comme Mc Cartney est resté dans l’ombre de Lennon). La faute à une prise de risque trop faible dans la filmographie, et à un souci trop impérieux de continuité, de filer une œuvre par trop linéaire, prévisible, qui se suit et se répond dans une logique prévisible.