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Michael Jackson et le cinéma (partie 1): l’Age d’Or D’Hollywood

Mis à jour le 14 août, 2019

Acteur, producteur, compositeur de musique de film, aspirant réalisateur, cinéphile : les rapports de Michael Jackson au cinéma sont tellement riches et complexe qu’un seul article ne suffirait pas. Nous nous intéresserons ici à son rapport à l’Age d’Or du cinéma mondial et Hollywoodien, que cela soit au travers de ses clips, de ses photos, ou même de sa vie plus personnelle.

Pillage des films de l’âge d’or d’Hollywood ?

Michael Jackson n’hésite pas à gentiment « emprunter » aux films  du Vieil Hollywood. Son look  (pantalon court, chaussettes blanches bien visibles, chaussures noires, chapeau) et son style de danse sont notamment (très) inspirés par le film The Pajama Game (Pique-nique en pyjama). Un coup d’œil à l’extrait ci-dessous suffit pour le comprendre. Quant à l’idée de son gant blanc unique, elle vient du film Les Girls de Georges Cukor :

The Pajama Game

Une autre influence majeure : Le petit prince de Stanley Donen, avec Bob Fosse. L’extrait ci-dessous nous montre ce qui a généré sa performance du 25ème anniversaire de la Mowtown, tant au niveau de la chorégraphie que de l’habillement. Mouvements de dance et look qu’il reproduira toute sa vie, démocratisant les films des années 50 à 70 pour le grand public contemporain.

https://www.youtube.com/watch?v=d17ggav1Lto

Les dalles de lumières s’allumant au fur et à mesure que Michael Jackson y pose le pied sont inspirées d’Un américain à Paris de Minelli. Dans le film il s’agit d’un escalier qui s’éclaire à mesure que Georges Guetary le foule.  La peau de tigre est elle inspirée de The Band Wagoon (sur lequel nous reviendrons) :

Say Say Say, petit bijou de clip (as usual concernant Michael) recycle une partie de Chantons sous la pluie de Stanley Donen. Leurs bouches, maquillées comme celles de clowns, rappellent presque les numéros de blackface – les blancs qui se grimaient en noirs sur scène -, comme celui d’Al Jonson dans Le Chanteur de Jazz (1927, Alan Crosland). :

La performance live de Dangerous est inspirée de Summer Stock de Charles Walters, et plus précisément cette séquence avec Judy Gardland :

Le clip de Bad, tourné par le grand Martin Scorsese (qui n’a pas là commis son oeuvre la plus notable) est fortement inspiré par West Side Story, de même que son prédécesseur Beat it :

Là où l’inspiration devient presque du plagiat, c’est pour le clip de Smooth Criminal, que l’on ne pouvait voir initialement que dans le film Moonwalker. Nous vous laissons apprécier ce quasi copier/coller du film The Band Wagoon, où figurent Fred Astaire et Cyd Charisse :

Le clip Leave me alone, récompensé pour son incroyable visuel, est composé d’extraits de La chatte sur un toit brûlant, avec son amie Liz Taylor au faîte de sa gloire, de sa beauté et de son talent :

Inspirations photographiques

Dans l’indispensable Michael Jackson, before he was king, de Todd Gray, le photographe explique les aspirations très précises de Michael :

« Lorsque Michael et moi regardions des livres photos dans le bus de la tournée, il me désignait les photos qu’il aimait particulièrement. Il adorait surtout la lumière qui baignait le visage des stars dans les portraits Hollywoodiens classiques. « Cette lumière est magique », murmurait-il. Cette photo est magique. Regarde leurs yeux, ils sont si beaux et innocents. Todd, je veux que tu me photographies comme ça ».

Todd Gray, l’indispensable Michael Jackson, before he was king

Le résultat est assez fascinant, et offre les photos peut être les plus touchantes et belles de celui qui n’était pas encore roi :

Inspiration encore plus directe, voici à quoi devait initialement ressembler la couverture de l’album Bad (photo de Greg Gorman), ici en couleurs mais aussi en noir et blanc :

La photo est très fortement inspirée d’une photo de Gloria  Swanson, prise en 1935 par Edward Steichen  :

Toujours avec Gorman Jackson s’amuse à reproduire des photos des grandes stars du passé. Comme par exemple  Rudolph Valentino :

Il aimera aussi à se grimer en Charlie Chaplin à plusieurs reprises -il reprendra par ailleurs son titre Smile :

Fréquenter les dieux d’Hollywood et du cinéma mondial

Outre son amitié avec Liz Taylor, qui sera véritable et durera jusqu’à la fin de la vie du Roi de la Pop, il s’est très tôt entouré des plus grands de l’Age d’Or du cinéma.

Sofia Loren :

Jane Fonda :

Fred Astaire :

Marlon Brando :

Cary Grant (gauche) et Gregory Peck (à droite) :

Katherine Hepburn

Lisa Minelli :

Franck Sinatra -qui ne fut pas que le plus grand crooner du monde mais aussi une figure importante du cinéma Hollywoodien :

Et, à la frontière du cinéma moderne, John Travolta (dont il s’inspira beaucoup pour ses mouvements de danse, notamment dans Grease) :

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