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L’été des poissons volants: Contraste social

Manena est une adolescente déterminée et la fille adorée de Pancho. Ce riche Chilien, grand propriétaire foncier, ne consacre ses vacances qu’à une seule obsession : l’invasion de sa lagune artificielle par des carpes. Alors qu’il recourt à des méthodes de plus en plus extrêmes, Manena connaît cet été ses premiers émois et déboires amoureux – et découvre un monde qui existe silencieusement dans l’ombre du sien : celui des travailleurs indiens Mapuche qui revendiquent l’accès aux terres, et s’opposent à son père.

Notre avis: *(*)

L’été des poissons volants sous son titre poétique cache un récit qui questionne le chili, son présent, son histoire. La réalisatrice emprunte le temps de son film le regard qu’une jeune femme porte sur son père, qui continue de se comporter en colonialiste propriétaire pour qui la hiérarchie entre les hommes établie se justifie, ne mérite pas d’être remise en question, et qui s’agace de la présence de carpes dans les eaux de son lac. La confrontation entre les agissements du père, et ce que la fille vit par ailleurs perturbe cette dernière, qui n’hésite pas à remettre en cause l’amour qu’elle avait naturellement jusqu’à présent pour son père. Elle s’interroge, l’interroge, s’exprime et prend la cause de sa mère, à mesure qu’elle prend conscience que son père la délaisse, comme il délaisse ses serviteurs. Sous ses airs doux, le film porte donc une critique de la figure du père, mais aussi plus globalement de la société chilienne qu’elle accuse au travers d’un fait divers, notamment du traitement qu’elle réserve aux populations mapuches.

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