Alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d’eux un choix impossible afin d’éviter l’imminence de l’apocalypse.
À l’instar du précédent film de M. Night Shyamalan, Old (2021), Knock at the Cabin est adapté d’un livre La Cabane aux confins du monde (The Cabin at the End of the World) écrit par Paul G. Tremblay en 2018. Même si l’écrivain n’a pas participé à l’écriture du scénario, il répondait aux interrogations du réalisateur afin de l’aider à comprendre davantage le roman.
Une tension perpétuelle
M. Night Shyamalan, auteur de la trilogie Incassable (2010), Split (2017) et Glass (2018) reste un prodige de la tension narrative en optant souvent pour un rythme lent entrecoupé de flashback afin de faire monter davantage la tension et comprendre l’historique des personnages principaux homosexuels – à l’écran comme à la vie – justement interprétés par Jonathan Groff (Andrew) et Ben Aldridge (Eric) ainsi que leur petite fille Wen jouée par la jeune et épatante Kristen Cui.
Le cinéaste est connu pour quelques uns des ces plans audacieux et Knock at the Cabin ne déroge pas à la règle ! En effet, l’objectif du cinéaste devient véritablement une arme et suit simultanément le geste des quatre inconnus avec leurs outils meurtriers servant à suggérer le crime en hors champ. Face à la violence de l’acte, une sensation d’horreur submerge le spectateur qui a l’impression d’éprouver la blessure infligée par les armes et implicitement par la caméra.
Le lien entre spectateurs et personnages
Le huis-clos demeure un moyen efficace pour canaliser et amplifier la tension du récit. Nous nous positionnons ainsi du point de vue des protagonistes enfermés dans leur chalet avec des plans séquences subjectifs sur l’extérieur. Nous remarquons également de nombreux gros plans montrant les émotions de tous les personnages. Vous ne pouvez être qu’impressionnés par la direction d’acteurs de M. Night Shyamalan si bien que les comédiens incarnent à la perfection leur personnages effrayés, anxieux, déterminés… Tout au long du film, le spectateur, au même titre que les protagonistes, doute de la véracité des événements racontés par ces quatre inconnus et cherche à connaitre la vérité en se posant constamment des questions. Le dénouement y répond finalement sans pour autant introduire un final twist comme cela se retrouve notamment dans Sixième sens (1999).
Knock at the Cabin délivre “un récit biblique contemporain” comme l’explique M. Night Shyamalan: “l’humanité emprunte la bonne voie et les êtres humains méritent d’avoir une seconde chance”. Ainsi, l’excellent Dave Bautista (Léonard), Rupert Grint (Redmond), Abby Quinn (Adriane) et Nikki Amuka-Bird (Sabrina) correspondent respectivement une part de d’humanité, à savoir, l’éducation, la socialisation, l’alimentation et la guérison. Pour sauver le monde, il faut faire preuve d’abnégation !
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