Mis à jour le 4 mai, 2019
Depuis que sa femme est partie, Mario tient la maison et élève seul ses deux filles. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve d’indépendance. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.
Claire Burger avait jusqu’à présent obtenu de nombreuses récompenses, dans tous les festivals où elle était passée, et avait notamment obtenu la caméra d’or avec Party Girl qui était projetée en sélection Un Certain Regard à Cannes en 2014. Mais elle y était à chaque fois accompagnée de Marie Amachoukeli et Samuel Theis.
On attendait donc avec impatience de découvrir C’est ça l’amour, un film à petit budget (2 Millions d’euros) qu’elle présente cette fois-ci seule.
Dans son style proche du documentaire, la réalisatrice de Forbach propose de nouveau un subtil portrait, plein de tendresse, et utilise sa caméra pour pouvoir parler de et avec son père. L’histoire qu’elle évoque est autobiographique; au centre du récit un père intentionné, avec ses propres faiblesses, et un divorce entre une mère et un père. Les deux enfants élevés pendant une période temporaire par leur père, ne partagent pas le même regard sur la séparation de leur parent.
Le titre du film n’est pas choisi par hasard, il permet à Claire Burger de prendre du recul sur son enfance, et à sa manière, de déclarer à son père qu’elle l’aime, qu’il lui a beaucoup transmis. Jeune, elle a préféré vivre avec son père et a été quelque peu difficile avec lui, tout ceci elle le met à l’écran pour que les spectateurs puissent en être juge, et pour qu’elle puisse en faire son mea culpa.
La déclaration fonctionne à plein, l’interprétation de Bouli Lanners est très intéressante, les émotions sont bel et bien au rendez-vous d’un film qui s’attache à des détails pour mieux faire ressortir l’humain. C’est ça l’amour a été tourné dans le domicile où grandît Claire Burger, où vivait encore, avant le tournage du film, son père, syllogomane. Elle espérait de la sorte que ce dernier puisse profiter du film pour démarrer une nouvelle vie – et ranger la maison familiale- lui qui fut incapable de reconstruire sa vie après le départ de son épouse.
Pour ceux qui ne connaissent pas Party girl, retour en vidéo sur le triomphe que le film reçut en 2014 à Cannes, lorsqu’il fut projeté en ouverture d’un certain regard, et lors de la cérémonie de remise des prix.
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