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Hitcher: un jeu du chat et de la souris

Mis à jour le 29 avril, 2024

Jim occupe son long trajet en voiture en prenant un auto-stopper. D’abord avenant, celui qui se présente sous le nom de John Ryder se révèle être en réalité un tueur sans pitié. Jim parvient à s’en débarrasser, mais le psychopathe de la route n’en a pas fini avec lui.

Le mercredi 10 avril 2024 signe la ressortie en version restaurée de Hitcher réalisé par Robert Harmon et sorti initialement en 1986. Le film correspond à la libre adaptation de l’histoire vraie de Billy Cook qui errait sur les routes désertes durant l’année 1950 en se faisant passer pour un auto-stoppeur à la recherche de proies à chasser et assassiner.

Hitcher reprend particulièrement le principe du jeu du chat et de la souris où le protagoniste Jim (C. Thomas Howell) est poursuivi par un psychopathe sans merci répondant au nom de John Ryder. Rutger Hauer offre ici une performance des plus impressionnantes tant son interprétation donne des frissons dans le dos – son regard jubilatoire ne quitte pas nos esprits.

En effet, d’abord dans l’ombre, John Ryder se révèle un tueur en série redoutable mais tout à fait calme qui aime faire souffrir sa victime durant tout le film. C’est pourquoi, personne d’autre à part lui n’a le droit de toucher à sa proie, même pas la police.

La mise en scène rigoureuse de Robert Harmon permet d’accorder au psychopathe un aspect mystique, comme s’il venait de l’au-delà dès le début, dans un plan en contre-plongée où il semble plus proche du ciel que de la terre. Ce caractère est accentué par la musique surnaturelle de Mark Isham à l’intérieur d’une station essence désaffectée. La majeure partie du film se déroule au milieu d’un espace désertique avec une grande route sans personne aux environs et pourtant John Ryder trouve toujours le moyen de rattraper Jim. Ainsi, le tueur apparaît dans une scène, accroit le cauchemar du protagoniste puis disparait du champ l’instant d’après ce qui incrimine fatalement Jim.

Par ailleurs, le réalisateur préfère suivre le point de vue du personnage principal qui ne peut que subir ce qui lui arrive notamment en faisant monter la tension jusqu’à l’insoutenable lorsque Jim sort de prison. La caméra le suit lentement, le spectateur se retrouve dans l’attente de découvrir le massacre au sein du commissariat. De même qu’au moment où Jim pense se détendre en mangeant tranquillement, le regard se pose sur son visage qui se décompose sans forcément imaginer qu’il tient autre chose qu’une frite dans sa main.

Enfin, cette dramatique expérience a permis au protagoniste de grandir à la fin de Hitcher qui se tient proche d’une voiture de police. Même si des ennuis l’attendent du fait de ses actes passés, il s’efforce de respecter la loi.

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