Mis à jour le 18 novembre, 2022
Librement inspiré de l’affaire Mehdi Meklat, Arthur Rambo de Laurent Cantet est une bonne surprise. Le film est plus que d’actualité, dans une époque ou l’avatarisme et l’abus des réseaux sociaux et de ses paroles lancées en l’air mais gravées à jamais dans la toiles peuvent donner le pire du genre humain et interférer dans la vie réelle, de la manière parfois la plus radicale qui soit. On retrouve avec plaisir Raban Naït Oufella, dont cependant l’ambiguité dans Grave était plus pregnante, mieux exploitée par Julia Ducourneau qu’ici par Laurent Cantet. Et pourtant incarner Mehdi Meklat était pourtant l’occasion idéale de fouiller d’avantage dans l’ambiguïté, voir la perversion du personnage, ici par trop angélique et simple dans sa binarité. C’est ce que l’on peut reprocher au film, qui, si on ne connaît rien de l’histoire dont il a été inspiré, demeure efficace, bien filmé, bien ficelé, avec un sujet original et passionnant. La mise à l’écran du procédé du net est bien trouvée, quoique non novatrice (Cantet n’est pas précurseur dans le domaine). A noter qu’on retrouve aussi d’autres acteur intéressants qui ont marqué les esprits dans d’autres films cultes ou chef-doeuvresque, tels que Antoine Reinartz ( la Palme d’or 120 battements par minute) et l’actrice du Goûts des autres.
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