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Inexorable de Fabrice Du Welz

Mis à jour le 21 novembre, 2022

Après le succès retentissant de son premier roman Inexorable, Marcel Bellmer n’a jamais vraiment réussi à renouer avec le succès. Des années plus tard et au sortir d’une dépression qui l’a terrassé, il emménage avec sa femme et éditrice Jeanne Drahi, sa fille Lucie et leur chien Ulysse dans la riche propriété de son beau-père tout juste décédé. Dans ce temple de l’érudition où se sont succédés les grands écrivains du XXème Siècle, Marcel sent qu’il est rattrapé par ses démons. C’est alors que Gloria, étrangement fascinée par les Bellmer, se fait engager comme femme de ménage. Jeune et fougueuse, elle se rapproche de Marcel, ils s’attirent. Alors que Marcel sent revenir en lui le feu qui lui avait inspiré Inexorable, il glisse inexorablement dans un piège qui pourrait bien le mener à sa perte. 

Fabrice Du Welz aura marqué les esprits avec Calvaire, pour le meilleur et pour le pire, posant une pierre à l’édifice de nos films d’horreur francophones si prisés à l’étranger, car en décalage avec les autres productions, dans, notamment, les audaces et les trames. A la même liste on pourrait ne citer que Martyrs, A l’intérieur, Grave, ou les réalisations d’Alexandre Aja

Si déjà Calvaire nous avait laissé mitigés (il faut vraiment goûter ce type de film, sans mauvais jeux de mots), il en est de même pour Inexorable mais pour d’autres raisons. 

Nous n’aimions pas Calvaire pour sa gratuité, la laideur de sa photo, sa volonté de choquer pour choquer, sans grande profondeur. 

Avec Inexorable, De Weltz s’attaque au sous genre, dans l’horreur, de l’home invasion. 

Genre qui a été mainte fois traité et dont Inexorable ne peut se démarquer, laissant une impression de déjà vu et egrénant les clichés du genre. Qui plus est, le film n’hésite pas verser dans le grand guignol, et à ne reculer devant rien, abordant notamment l’inceste, histoire de bien choquer et dégoûter les esprits. 

La plupart des protagonistes du film manquent de subtilité, de nuances et de profondeur. 

Cependant il est une scène saisissante de possession sur fond de métal qui, si tout le film avait été de la même eau, aurait confiné au chef-d’oeuvre. 

Benoît Poelvoorde est toujours aussi bon et crédible dans des rôles dramatiques. Le personnage de Mélanie Doutey n’est pas assez approfondi ni creusé.  Celui d’Alba Gaia Bellugi est caricatural et réduit à sa fonction – la danger, la méchante. 

A noter un petit rôle donné à l’inénarrable Jacky Berroyer, qui avait fortement marqué les esprits dans Calvaire. 

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