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Mon pire ennemi

Mis à jour le 7 mars, 2023

Un film de Mehran Tamadon

Avec Zar Amir Ebrahim

Mehran Tamadon vit en France depuis de nombreuses années. À titre expérimental, il demande à des Iraniens exilés de l’interroger comme s’ils étaient un agent de la République islamique. Un acteur de renom ayant une connaissance directe de ces mauvais traitements relève le défi.

Notre avis! **(*)

Troublant concept et troublante interrogation qui ne livre pas toutes ses réponses. Exercice d’examen de conscience véritable (le réalisateur dit avoir suivi une thérapie psychanalytique en parallèle, s’interrogeant sur la manière dont il utilisait les personnages qu’il invite dans ses films – que ce soit les mollah ou ici les victimes du régime des mollah, pour surfer sur le sensationnel sans servir réellement de cause) mais aussi questionnement sur le courage qu’il faut pour lutter contre un régime dur qui utilise des méthodes coercitives, et instaurent la peur dans tous les esprits, le courage qu’il faut pour une victime de raviver ses blessures (ici Zar Amir Ebrahimi entre autres), et réflexion enfin sur le syndrome de Stockholm, et la capacité à chacun d’un jour de pouvoir devenir le tortionnaire d’un autre, par effet de conditionnement mais aussi dés lors que cela se présente comme un jeu … Zar Amir Ebrahimi l’avoue, elle regrette d’avoir accepté de se prêter au jeu, comme elle déteste se voir à l’écran dans ce film … Le film n’a pas même réussi à lever son interrogation principal, qui devient le thème même du film, dans quelle mesure le réalisateur Mehran Tamadon en prétextant vouloir instaurer un dialogue joue-t-il un double jeu, ou un jeu dangereux ? Pourrait-il agir en sous main pour le gouvernement iranien ?

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