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L’amour ouf, …, rien de ouf

Mis à jour le 11 novembre, 2024

Un film de Gilles Lellouche

Avec: François Civil, Adèle Exarchopoulos, Malik Frikah, Mallory Wanecque, Alain Chabat, Anthony Bajon, Jean-Pascal Zadi, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste, Élodie Bouchez

Les années 80, dans le nord de la France. Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c’est l’amour fou. La vie s’efforcera de les séparer mais rien n’y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur…

Avant d’aller voir le film, nous avions quelques a priori. En premier du fait du titre qui appelle à un « film pour les jeunes », mais aussi parce que nous connaissons Gilles Lellouche, l’acteur populaire qui répand sa gouaille de plateau télé en plateau télé. A priori donc qu’il nous fallait surmonter.

Quoi qu’il présente de nombreux atouts, le film se révèle maladroit. En effet, nous sentons très vite que Gilles Lellouche, le réalisateur, regorge de très bonnes idées de mises en scène. Mais à trop vouloir en faire montre, l’effet produit n’est pas celui escompté. Le film verse dans la lourdeur, tout se voit en mille, le budget très important, la durée exagérée, et rejaillit sur l’expérience du spectateur.

Niveau montage, cadrage, mise en scène, pourtant, Lellouche et son équipe technique nous impressionnent, y compris par leur créativité : techniquement parlant, difficile de reprocher quoi que ce soit à L‘Amour ouf. Ainsi de cette scène de danse, dans le premier tiers du film, magnifiquement filmée, qui bénéficie d’un remarquable travail de mise en scène et au niveau de l’éclairage. Ainsi aussi, du jeu d’acteur parfois saisissants, voire émouvants, comme ces instants privilégiés entre Jackie (Adèle Exarchopoulos) avec son père (Alain Chabat).

Le tout bénéficie également d’excellents choix musicaux, très coldwave mainstream, de The Cure à Billy Idol !

Mais voilà, les symboles viennent à s’accumuler, tout comme les effets superficiels se juxtaposent, au point d’en devenir ridicule. Le message que l’on imagine sous-entendu, celui d’un amour transcendant et omniprésent dans nos vies, très beau et pur en soi, ne peut nous parvenir en ce qu’il s’inscrit en total contraste avec cette mise en scène surchargée, presque embarrassante tant elle rend la lecture de ce message complexe.

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