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Eddington d’Ari Aster

Mis à jour le 30 mai, 2025

Un film d’Ari Aster

Avec: Joaquin Phoenix, Pedro Pascal, Emma Stone, Austin Butler, Deirdre O’Connell, Amélie Hoeferle, Matt Gomez Hidaka, Luke Grimes, Micheal Ward, Cameron Mann

Mai 2020 à Eddington, petite ville du Nouveau Mexique, la confrontation entre le shérif et le maire met le feu aux poudres en montant les habitants les uns contre les autres.

Un film chaotique, pesant de tout son long, à l’intrigue patchwork, qui se veut drôle, explosif, grinçant, ou on ne sait quoi mais qui n’est rien de tout ça. Long, mal rythmé, multipliant les poncifs et les réflexions bas de plafond – le film clairement s’inspire de Trump et se pense subversif- la première heure et demie, sorte de mise en place, nous familiarise avec l’idiot, pardon le shériff du village, ses ambitions politiques, et son proche entourage. Elle s’éternise et tourne autour du pot. Nous attendons alors histoire le fameux virage que le film pourrait prendre. Nous attendons longuement, et quand il survient, l’effet tarte à la crème ne fonctionne guère plus, ou alors du côté de l’indigestion que la crème mal tournée et bourrative peut entraîner. Que fait ce ratage en sélection, on se demande bien. Si la première partie ressemble à du Coen très peu inspiré, (et inspirant), avec des personnages caricaturaux sans être drôle, et surtout des pastiches d’un monde hyperconnecté, hyper débile – le propos politique derrière le film nous afflige rapidement tant il manque d’intelligence -, la seconde, ou plutôt la dernière demie heure, se pense Tarantinesque. Mais n’est pas Coen ni Tarantino qui veut, la comédie à l’américaine demande du talent, (ce que peut avoir Ari Aster par ailleurs, Midsommar par exemple proposait quelque chose de singulier), de la radicalité, de l’humour corrosif et de la radicalité qui sont ici remplacés par des gamineries bien ennuyeuses. Certains vous diront peut être que nous sommes passés à côté du film, que nous n’avons pas perçu le vertige de la réflexion … Car oui, Aster tente de représenter, comme le fait si souvent Wes Anderson, un petit monde en abstraction d’un monde plus grand, son Eddington n’est ni plus ni moins qu’une représentation en miniature des Etats-Unis. Voilà qui ne nous passionne pas davantage, pas plus que l’interprétation à fond perdu du casting pourtant de haute volée.

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