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Chime de Kiyoshi Kurosawa: Un film d’horreur qui n’en est pas un

Tashiro entend un carillon que personne d’autre n’entend. Le « Chime » résonne. Il affirme qu’une machine s’est greffée à son cerveau. Le « Chime » résonne. Encore. Matsuoka, son professeur de cuisine, tente de l’aider. Le « Chime » résonne. Plus fort. Tashiro se saisit d’un couteau.

Le toujours prolifique Kiyoshi Kurosawa a réalisé deux long-métrages en 2024: La Voie du serpent, présenté au festival de Saint-Sébastien, le remake de son film de 1998 Le Chemin du serpent, avec Damien Bonnard dans le rôle principal (il s’agit d’une production franco-japonaise), et Cloud, qui a représenté le Japon à l’oscar du meilleur film international. Dans la même année, il a par ailleurs réalisé Chime, qui ne dure que 45 minutes, pour une plateforme de streaming japonaise.

Chime, présenté hors compétition à La Berlinale l’an dernier, est un parfait exemple de la puissance du moyen-métrage. Dans ce film à la précision visuelle et scénaristique irréprochable, un chef cuisinier au chômage donne des cours dans un atelier de cuisine en attendant de retrouver du travail, lorsque la violence s’installe petit à petit dans son quotidien. La mise en scène, millimétrée, presque clinique, froide, notamment dans l’atelier, s’allie avec un étrange sens de l’humour, une ambivalence improbable entre faire rire et faire peur, pour un résultat aussi beau que surprenant : un film d’horreur qui n’en est pas un. 

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