Mis à jour le 17 février, 2019
Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas.
Nos batailles appartient à ce genre si cher aux frères Dardennes, le film social, sociologique, qui vise le réalisme et à susciter de l’émotion au travers d’un destin compliqué, brisé.
Le film s’appuie sur un casting que l’on qualifiera d’intéressant. Romain Duris, qui, d’acteur « naturel » (ces acteurs au charme inné qui par leur simple présence, charisme et physique, se passe de tout autre effort qu’être eux-même) est passé récemment à grand acteur de composition (voir son hallucinante prestation dans le dernier Zonca), se démène au possible pour que le spectateur entre en empathie avec son personnage, presque façon Lindon.
A ses côtés, on se ravit de la présence de la toujours excellente Laetitia Dosh, que l’on suit de très près depuis qu’elle a porté Jeune Femme.
Mais un bon casting n’est hélas pas suffisant pour qu’un film soit remarquable. Nos batailles livre très tôt sa recette avant de patiner, faire du sur place. Le spectateur navigue alors entre scènes d’usine et scènes plus intimistes, où l’on voit toute la difficulté rencontrée par le personnage interprété par Romain Duris, celle d’un père qui cherche à élever ses enfants seul. La répétition s’installe, les nuances manquent; à défaut de progression le film saura-t-il nous étonner dans sa dernière partie vient-on à penser, ce qui pourrait justifier, à défaut que l’on soit rentrer en empathie, ce choix de mise en scène quelque peu radical.
Vient enfin la scène finale … Celle-ci, en queue de poisson, nous laisse pour le moins coi mais non sans voix: « Tout ça pour ça » ?
https://www.youtube.com/watch?v=BLXjuSUY8ws
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