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Et la sélection fut …

Mis à jour le 11 février, 2018

Nous étions à la conférence de presse hier matin à Paris pour découvrir la sélection officielle du 70ème festival de Cannes.

Thierry Frémaux a très rapidement devancé les questions qu’il a l’habitude d’entendre, en expliquant que si chaque année on retrouvait les même noms, c’était parce que réellement les réalisateurs en question sont les meilleurs, citant au passage Fellini ou Visconti qui étaient des habitués du festival en leur temps.

Si on loue à notre niveau la qualité de la programmation – la sélection officielle du festival de Cannes reste la plus alléchante, la plus forte de tous les festivals français-, il n’en reste pas moins que l’argument mériterait d’être retravaillé si l’on s’en tient à quelques lucky loosers, comme par exemple le président du jury de cette année, Pedro Almodovar, David Cronenberg, ou pour citer quelques réalisateurs français, Hazavanicius, Ozon, ou même Audiard, qui tout aussi talentueux ont-ils pu être pour certains de leurs films, se voient presque systématiquement sélectionné lors même que leurs œuvres rentrent dans le rang. Audiard a même obtenu la palme d’or avec un mauvais film ! On ne nous ôtera donc pas de l’esprit qu’il est bien plus difficile de rentrer dans la cour des grands que d’y rester. Un Kyoshi Kurosawa ne dira pas le contraire , lui que l’on retrouve cette année en sélection Un Certain Regard, passage quasi obligé pour qui souhaite entrer dans le gotha. En général, lorsqu’un quasi inconnu entre en sélection officielle sans passer par cette case, c’est qu’il s’agit d’une oeuvre forte, comme Tony Erdmann l’était l’année dernière. A l’inverse, une sélection à Un Certain Regard après avoir connu la sélection officielle, comme c’est le cas cette année pour Laurent Cantet, ou Michel Franco, peut sonner comme un désaveu.

Parmi les nouveaux venus, et ce n’est pas pour nous déplaire, citons quand même Noah Baumbach qui a su nous séduire précédemment avec Frances Ha, Mistress America ou encore While we were young.

Bref, le festival de Cannes fonctionne comme nombre d’institutions, comme nombre d’entreprises, sur un principe de sélection par la qualité, mais aussi par l’affinité; mais serait-il viable de chaque année vouloir à tout prix faire table rase du passé ? Le festival ne se saborderait-il tout simplement pas, s’il devenait un festival de découverte permanente, s’il prenait sans cesse des risques ? Il va de soi que cela serait reproché à Thierry Frémaux, au titre que le prestige du festival en serait réduit. Comme il serait reproché à l’organisation si la composition du jury venait à omettre d’accorder la plus large place au glamour, aux actrices, pour les remplacer, comme l’a suggéré un journaliste hier, par des « ouvriers » du cinéma, talentueux et oh combien nécessaires, mais qui ne participent pas de ce jeu médiatique.

La conférence de presse qui a suivi l’annonce de la sélection fut également marquée comme chaque année par des questions de journalistes étrangers qui s’étonnent de ne pas trouver de films de leur pays sélectionnés. Quand il s’agit de l’espagne, on comprend, d’autant que le président sera espagnol cette année, mais quand il s’agit de la Chine, ou même l’Inde, on comprend tout de suite moins … On a hésité à prendre la parole pour s’insurger du scandale qui frappe le cinéma andorran, qui n’a jamais connu les joies de la sélection offficielle, mais on a préféré se faire discret …

Place à la sélection donc, qui nous réserve quelques surprises, et suscite une forte impatience, à commencer par cette annonce que deux épisodes de Twin peaks seraient projetés à Cannes cette année, en présence de David Lynch. Jane Campion aussi aura l’honneur de présenter sa série. Inaritu de son côté présentera une installation cinématographique qui proposera aux spectateurs une expérience de 6′, en réalité augmentée, qui comme le dit Thierry Frémaux, pourrait ouvrir de nouveaux champs de possible au cinéma… Si effectivement des révolutions technologiques ont pu révolutionner le cinéma, comme la pellicule couleur, permettez-nous de rester pour le moment circonspect quant à l’apport de la 3D et bien plus encore de l’odorama.

Côté actrice, le festival devrait cette année être de nouveau marqué par la présence de Nicole Kidman, puisqu’elle figure au générique de quatre films: Les Proies de Sofia Coppola, Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos, tous deux en compétition, mais aussi  How to Talk to Girls at Parties, de John Cameron Mitchell, et  la deuxième saison de Top of The Lake, de Jane Campion.

La sélection officielle sera ouverte par Arnaud Despleschin (Les fantômes d’Ismael), hors compétition, qui réunit à l’écran Charlotte Gainsbourg, et l’hyper habituée Marion Cotillard.

Les films hors-compétition :

Les Fantômes d’Ismaël, d’Arnaud Desplechin (film d’ouverture)

 

 

 

 

Blade of Immortal, de Takashi Miike

 

 

 

 

How to Talk to Girls at Parties, de John Cameron Mitchell

 

 

 

 

 

Visages, Villages, d’Agnès Varda et JR

 

 

 

 

Séances de Minuit :

The Villainess, de Jung Byung-Gil
Bulhandang, de Byun Sung-Hyun


Prayer Before Dawn, de Jean-Stéphane Sauvaire

 

 

 

 

Séances spéciales :
2 épisodes de la saison 3 de Twin Peaks, de David Lynch

 

 

 

 

La suite de la série Top of the Lake, de Jane Campion


Come Swim, de Kristen Stewart

 

 

 

 

Une suite qui dérange, de Bonni Cohen et Jon Shenk (suite du documentaire d’Al Gore)

 

 

 

 

12 Jours de Raymond Depardon

 

 

 

 

Ils (They) d’Anahita Ghazvinizadeh
Clair’s Camera de Hong Sang-soo

 

 

 

 

 

Promised Land d’Eugene Jarecki
Napalm de Claude Lanzmann
Demons in Paradise, de Jude Ratman
Sea Sorrow, de Vanessa Redgrave

 

Un Certain Regard :

Barbara, de Mathieu Amalric


La Fiancée du désert, de Cecilia Atan et Valeria Pivato

 

 

 

 

 

Etroitesse, de Kantemir Balagov
La Belle et la meute, de Kaouther Ben Hania
L’Atelier, de Laurent Cantet

 

 

 

 

Lucky, de Sergio Castellitto


Les Filles d’avril, de Michel Franco
Western, de Valeska Griesbach
Directions, de Stephan Komandarev
Out, de Gyorgy Kristof
Before We Vanish, de Kiyoshi Kurosawa

 

 

 

 

 

 

https://youtu.be/KRahLuYwZxE
En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui


Lerd, de Mohammad Rasoulof

https://www.youtube.com/watch?v=VOVaBJSDzNU

Jeune femme, de Léonor Seraille

 

 

 

 

 

Wind RiverTaylor Sheridan

 

 

 

 

 

 

 

Après la guerre, d’Annarita Zambrano

En Compétition :
Loveless, d’Andrey Zvyagintsev


Good Time, de Benny Safdie et Josh Safdie

 

 

 

 

 

You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay


L’Amant double, de François Ozon


Jupiter’s Moon, de Kornel Mandruczo


A Gentle Creature, de Sergei Loznitsa

 

 

 

 

Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos


Radiance, de Naomi Kawase


The Day After, de Hong Sangsoo
Le Redoutable, de Michel Hazanavicius


Wonderstruck, de Todd Haynes

 

 

 

 

 

Happy End, de Michael Haneke


Rodin, de Jacques Doillon


Les Proies, de Sofia Coppola


120 Battements par minute, de Robin Campillo


Okja, de Bong Joon-Ho


In The Fade, de Fatih Akin

 

 

 

 

 

The Meyerowitz, de Noah Baumbach

 

 

 

 

 

Hâte !

Pour revivre la conférence de presse:

http://www.festival-cannes.com/fr/actualites/videos/la-conference-de-presse-2017-en-replay

 
Compléments de sélection
du 70e Festival de Cannes

© FDC
Comme annoncé lors de la Conférence de presse du 13 avril dernier, voici les films qui complètent la composition de la Sélection officielle 2017.• Compétition
The Square  de Ruben Östlund

• Hors Compétition
D’après une histoire vraie  de Roman Polanski

• Un Certain Regard :
La Cordillera  de Santiago Mitre
Walking Past the Future  de Li Ruijun

• Séances spéciales :
Le Vénérable W.  de Barbet Schroeder
Carré 35  d’Eric Caravaca

• Séance enfants
Zombillénium  d’Arthur de Pins et Alexis Ducord

 

Enfin, à l’occasion du 70e anniversaire, dont le programme détaillé sera annoncé prochainement, le Festival de Cannes offrira :

– une séance hommage à André Téchiné avec présentation de son nouveau film, Nos années folles.

– un événement ciné-concert de Tony Gatlif avec projection de Djam  au Cinéma de la Plage.

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