Un film de Terry Gilliam
Avec Heath Ledger, Johnny Depp, Colin Farrell, Jude Law
Le docteur Parnassus signe un pacte avec le diable en échange de l’âme de sa fille le jour de ses 16 ans. Alors que la date approche, Tony, un escroc qui a simulé la mort, rejoint leur théâtre ambulant. Grâce à lui, le succès revient, mais à quel prix ?
Notre avis: ****
Malgré un tournage endeuillé par la mort de Heath Ledger en 2008, L’imaginarium du Docteur Parnassus de Terry Gilliam reste un film extraordinairement fantasmagorique tout droit sorti de l’esprit de son réalisateur et scénariste. En effet, afin de palier à la disparition du protagoniste, le scénario a du être remanié ce qui a entrainé le changement d’acteur à trois reprises dans le film lorsque le personnage de Ledger traverse le miroir des rêves. Ce sont donc successivement Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell qui reprennent son rôle dans différents univers. Ce procédé fonctionne à merveille tant est si bien que cela démontre la personnalité multiple du protagoniste ainsi que ses rêves. Ces trois acteurs ont par ailleurs fait preuve d’une immense générosité en reversant leur cachet à la petite fille d’Heath Ledger mort tragiquement. En outre, le récit du film fait référence à des personnalités connues décédées prématurément à l’instar de Lady Di, James Dean ou encore Valentino qui demeurent pourtant immortels dans l’esprit de certaines personnes comme cela sera le cas pour Ledger.
Le film du plus célèbre des Monty Python a été mis en scène de façon théâtrale. Tout d’abord, le manège du Docteur Parnassus est une scène de théâtre miniature et itinérante se déplaçant en calèche dans un Londres moderne ce qui crée un décalage entre les deux univers. L’un est assez maussade et violent alors que l’autre fait l’éloge des rêves, de croire en eux pour être heureux et apaisé.
Enfin, il est important de remarquer l’effort apporté aux décors tous plus cartoonesques les uns que les autres ainsi qu’aux effets spéciaux qui s’ancrent verticalement dans les différents rêves du scénario et transportent le spectateur dans chacun d’eux.
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