Le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu sera le Président du Jury du Festival de Cannes dont la 72e édition se tiendra en mai prochain.
« Dès le début de ma carrière, le Festival de Cannes a été important pour moi, a déclaré le cinéaste. Je suis honoré et ravi d’y revenir cette année, et immensément fier de présider le Jury. Le cinéma coule dans les veines de la planète et ce Festival en est le cœur. Avec le jury, nous aurons le privilège d’être les premiers spectateurs des nouveaux films de nos collègues cinéastes venus du monde entier. C’est un véritable plaisir et une grande responsabilité, que nous assumerons avec passion et dévouement. »
De leur côté, Pierre Lescure, Président du Festival de Cannes, et Thierry Frémaux, Délégué général, se réjouissent que le cinéaste ait répondu à leur invitation :
« Il est très rare qu’Alejandro G. Iñárritu accepte de participer à un jury et c’est la première fois que le Jury du Festival de Cannes sera présidé par un artiste mexicain. Cannes est le lieu de tous les cinémas, et à travers la présence de l’auteur de Babel, c’est tout le cinéma mexicain que le Festival célébrera. »« En plus d’être un cinéaste audacieux et un auteur toujours surprenant, Alejandro est aussi un homme de convictions, un artiste de son temps.
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Réalisateur, producteur et scénariste, lauréat de plusieurs Oscars, Alejandro G. Iñárritu est aujourd’hui l’un des cinéastes les plus reconnus et respectés au monde.
Dès son entrée dans le cinéma avec Amores Perros (Amours chiennes, 2000), il est nommé pour l’Oscar du Meilleur film étranger. Le film, présenté à Cannes, à la Semaine de la Critique, est un drame qui sonde la société mexicaine au travers de trois histoires liées par un accident de voiture à Mexico.
En 2003, il tourne 21 Grams (21 Grammes), son premier film américain, pour lequel Naomi Watts et Benicio del Toro sont tous deux nommés à l’Oscar. En 2006, il réalise Babel, le dernier opus de la trilogie, construction de quatre histoires se déroulant sur trois continents, en cinq langues différentes et interprété par des acteurs professionnels et amateurs. Le film est nommé sept fois aux Oscars, après avoir valu à Iñárritu le Prix de la Mise en scène du 59e Festival de Cannes.
Son film suivant, Biutiful, est un retour à la langue espagnole, une œuvre tournée à Barcelone qui vaut à Javier Bardem le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 2010. Cette réflexion croisée autour de la paternité, l’immigration et le sentiment de la fugacité de l’existence, est également nommée aux Oscars l’année suivante.
En 2015, c’est le triomphe de Birdman, tourné l’année précédente : Iñárritu reçoit les Oscars de Meilleur réalisateur, Meilleur film, ainsi que Meilleur scénario original et Meilleure photographie. Le film est une comédie existentielle explorant l’ego d’un acteur, super-héros oublié et filmé en un seul plan.
L’année suivante, en 2016, Iñárritu remporte son deuxième Oscar du Meilleur réalisateur pour
The Revenant, méditation sur la vengeance et réflexion sur la colonisation de l’Ouest, l’extermination des Indiens d’Amérique et l’exploitation de la nature. Leonardo DiCaprio reçoit également pour son rôle l’Oscar du Meilleur acteur.
Premier cinéaste mexicain à être nommé à la fois comme réalisateur et comme producteur dans l’histoire des Oscars, Alejandro G. Iñárritu est aussi le premier réalisateur mexicain à avoir reçu le Prix de la Mise en scène du Festival de Cannes.
En 2017, il a conçu l’installation VR « Carne y Arena »(Virtually present, Physically invisible), présentée en première mondiale au Festival de Cannes avant de voyager à Milan, Los Angeles, Mexico et Washington. C’est la première fois que la réalité virtuelle entrait en Sélection officielle à Cannes. Encensé par la critique internationale, « Carne y Arena »a reçu un Oscar Spécial, une récompense attribuée seulement à quinze reprises dans l’histoire de l’Académie. Ce fut le cinquième Oscar remporté par Alejandro G. Iñárritu.
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