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Des nouvelles… anglaises de Ludivine Sagnier

Mis à jour le 22 décembre, 2019

Alors que nous avions pour notre part croisé pour la dernière fois Ludivine Sagnier au festival de Cannes 2013, c’est de l’autre côté de la manche que nous obtenons quelques nouvelles de la belle, dans un article de metro.co.uk, à l’occasion de la sortie du film Amour et Turbulence, renommé pour l’occasion Love is in the air.

D’aucuns ont essayé de ranger Ludivine Sagnier dans une case. Mais force est de constater que l’actrice française est justement déterminée à brouiller les pistes !

Playboy avait désigné Ludivine Sagnier comme  » la nouvelle Bardot » après que son rôle fracassant, très largement dévêtu dans Swimming Pool de F. Ozon en 2003, lui valut, comme une traînée de poudre, une image de bombe transatlantique à Hollywood .

Mais dans la nouvelle comédie romantique Amour et turbulences, la petite parisienne aux cheveux blonds,  effets « saut du lit », ressemble bien davantage à une Meg Ryan française.

« En fait, le réalisateur m’a dit que c’est quelque chose qu’il avait inventé pour moi », acquiesce L. Sagnier , ravie. « Que je puisse être considérée comme la  Meg Ryan française… C’était un tel honneur pour moi . Meg Ryan était l’une de nos inspirations. L’autre venait de la série Sex And The City : ‘lorsque les femmes qui ont le plus gagné en indépendance, obtiennent le moins ce qu’elles désirent’ ».

Sagnier with her Love Is In The Air co-star Nicolas Bedos (Picture: supplied)

Le personnage de L. Sagnier dans Amour et turbulences est une femme écervelée mais indépendante qui après s’être fait briser le cœur par un playboy, se retrouve coincée le temps d’ un vol long-courrier à côté de lui.

L’actrice affirme que ses comédies romantiques préférées sont Pretty Woman  (‘la recette parfaite ‘) , Quand Harry rencontre Sally et Sept ans de réflexion – un choix qui fait sens, car le sens du timing comique,  l’innocence et le sex-appeal de  L. Sagnier ont également suscité des comparaisons avec Marilyn Monroe . Liste de comparaison étonnamment américaine, fais-je remarquer, pour une actrice qui a tourné le dos à Hollywood quand il est venu frapper à sa porte.

«Je ne dirais pas non aux frères Coen ! » proteste-t-elle. « Mais les propositions que j’ai eues des États-Unis étaient souvent liées à l’image de sex-symbol que j’avais dans Swmming pool -[où elle a joué la muse d’un artiste retors]. C’était juste un rôle, j’avais composée pour le film , mais les gens ont pensé que j’étais comme ça. Il il y toujours marqué, dans leurs scénarios, une ‘partie nue’ ou ‘scène de nu’, et ça n’a rien à voir avec ce que je suis vraiment ! » »

L. Sagnier n’a pas de problème avec la nudité à l’écran . Elle était entièrement nue pour « Gouttes d’eau sur pierres brûlantes » , son premier film avec François Ozon (Jeune et Jolie, Dans la maison) . Si l’on considère qu’elle n’avait alors que 19 ans,  la question du rapport à la nudité, ou à celui de retirer le T -shirt, ne se pose pas pour elle.

«Je me sens comme un caméléon , vous savez ? » Dit-elle , en écarquillant ses yeux endormis . «Je tiens à me surprendre et surprendre les autres et j’aime ne pas me reconnaître dans chaque personnage. »

En effet , beaucoup oublient que l’actrice plusieurs fois nommée aux Césars, qui a joué la fée Clochette dans le Peter Pan de PJ Hogan , a également joué une prostituée irakienne dans The Devil’s double (Dominic Cooper jouait le fils de Saddam Hussein ), elle a aussi joué la pépée du gangster dans Mesrine et l’employée torturée de de Kristin Scott Thomas dans Crime d’amour.

Elle tourne souvent trois films par an, tout en jonglant avec le théâtre et jouant la mannequin. Comment fait-elle pour faire face à tous ces rôles ?

« J’avais du mal à me se débarrasser d’un personnage  »  admet l’actrice de 34 ans « Après un tournage , c’est vraiment difficile de revenir à la réalité . Mais je suis devenue maman et quand je rentre à la maison c’est : ‘Maman , j’ai faim’ , ‘Maman , raconte moi une histoire …’ donc je dois toujours faire face à la réalité, même quand j’y suis réticente. C’est une sorte d’avantage ».

Est-ce que le fait d’être mère de deux petites filles est compatible avec son rythme de travail ?

«J’ai une nounou », hausse-t-elle des épaules, comme stupéfiée par la question.
Après tout , en France , où les crèches fortement subventionnées par l’État offrent la garde des enfants jusqu’à 12 heures par jour , les mères sont régulièrement de retour au travail trois mois après l’accouchement. Cela ne signifie pas que la vie de famille n’est pas extrêmement importante pour L. Sagnier.

«J’aspire à la stabilité , » dit-elle. « Certaines personnes pensent que c’est bizarre et me disent que je ne suis pas assez ambitieuse, mais je veux juste être heureuse . Je pense que c’est effectivement une plus grande ambition que celles de la richesse et de la gloire. »

Bien que son charme soit aussi irrésistiblement délicieux qu’un mini macaron Ladurée, Ludivine Sagnier est une âme terre-à-terre, à la beauté asymétrique – plus proche d’une Sheridan Smith française que d’une Marilyn Monroe . Elle est aujourd’hui habillée dans ce qui semble être clairement son vieux cardigan noir favori, et non pas vêtue d’une petite robe noire et de talons du style tapis rouge . L. Sagnier n’est pas du genre à aimer se faire remarquer .

« L’autre jour, j’ai demandé à ma fille de 5 ans : ‘Qu’est-ce que tu veux pour ton anniversaire ? « ‘ Et elle a dit : ‘Je veux une cape d’invisibilité , comme Harry Potter. tu pourras m’en trouver une, maman ?’ Et je me suis dit : ‘ Euh, je ne sais pas , ma chérie … ‘ »

« Mais du coup j’ai pensé à cette thématique hier… J’ai vraiment le pouvoir de me rendre transparente. C’est un privilège et c’est quelque chose que je cultive vraiment . Je n’aime pas être reconnue dans la rue. Parce que plus vous êtes transparente dans la vie quotidienne , plus vous avez l’opportunité d’exister dans la fiction ».

Alors est-ce d’autant plus gênant quand les journalistes comme moi essaient de vous étiqueter comme « la nouvelle Meg Ryan française » ou « la nouvelle Bardot ? » Elle rit . « Non, parce que ce que je peux prendre à partir de ce que je peux facilement changer . Les gens ne savent pas dans quelle case de me mettre . Ce que j’aime c’est être indéfinissable ».

Elle sourit et tente malicieusement de se fumer une rapide cigarette dans la salle de bains de l’hôtel . « Attention au détecteur de fumée » je préviens . « Je l’ai fait avant , dit-elle , avec un clin d’œil délicieusement kawaï. »

 

Article de Larushka Ivan-Zadeh pour metro.co.uk
Traduction : Emilie Ollivier

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