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Travelling 2020 (Beyrouth) – Notre journal critique

S’y retrouver en tant que festivalier Travelling est toujours très délicat, choisir les films à voir, quand on manque de repères, compliqué. Il y a bien sûr la présentation que l’on peut faire du festival dans son ensemble.

Aussi nous vous proposons cette année encore un cahier critique, qui peut vous y aider. Nous le faisons vivre au fur et à mesure du festival (à suivre également sur twitter @lemagcinema)

L’échelle de notation appliquée est la suivante:

–         très mauvais film
*         film passable
**       bon film
***     très bon film
****   excellent film
***** chef d’oeuvre

Film d’ouverture

Le film d’ouverture sera 1982 d’Oualid Mouaness.

Liban / États-Unis / Norvège / Qatar, 2019, 1h40, vostf
Avec Nadine Labaki, Mohamad Dalli, Rodrigue Sleiman, Aliya Khalidi

1982 a été sélectionné pour représenter le Liban à la cérémonie des Oscars 2020 dans la catégorie du meilleur film étranger.

11/02 18h45 Gaumonts 16/02 18h30 Gaumonts

NOTRE AVIS: ***

Le film se passe entièrement dans une école à Beyrouth, au début de la guerre civile et des bombardements. Unité de temps et unité de lieu pour un récit simple, au rythme des enfants stressés par les examens et les amourettes. La nostalgie de l’enfance, l’ambiance des années 1980 (comme l’indique le titre) sont au cœur de l’histoire. Nadine Labaki dans un des rôles principaux (une enseignante coincée entre l’opinion politique de sa famille et de son amant) rajoute au charme du film.


Urba[Ciné] – Beyrouth au cinéma

Plus de 35 longs et des programmes de courts métrages seront projetés dans le cadre de la rétrospective Beyrouth au cinéma. Les réalisateurs Danielle Arbid, Wissam Charaf, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige feront l’objet de focus, en leur présence.

BEYROUTH, MA VILLE ( BEIRUT MADINATI) de Jocelyne Saab

Liban / France, 1982, 35’, documentaire, vostf

Juillet 1982 : l’armée israélienne assiège Beyrouth. Quatre jours plus tôt, Jocelyne Saab voit sa maison brûler et 150 ans partir en fumée. Elle se pose alors la question : quand tout cela a-t-il commencé, comment les Beyrouthins ont ils vécu le siège ? Chaque lieu deviendra alors une histoire et chaque nom une mémoire, constituant une trace unique et sensible de cet été-là.

13/2 19h45 Maison des Asso. par Olivier Hadouchi, critique et programmateur 17/2 14h00 Arvor

https://vimeo.com/328412388

NOTRE AVIS: A VENIR


LETTRE DE BEYROUTH (RISSALA MIN BEIRUT) de Jocelyne Saab

Liban, 1978, 48’, 1978, documentaire, vostf

Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois et éprouve du mal à se réadapter à la vie. Elle remet en marche un bus, alors que les transports en commun ne fonctionnent plus. À travers ce projet atypique et résilient, J. Saab provoque et raconte un sursaut de normalité dans la ville en guerre, créant un espace de sécurité pour les gens.

12/2 15h30 Arvor par Olivier Hadouchi, critique et programmateur 16/2 18h00 Gaumont

NOTRE AVIS: **

Dans Beyrouth, jamais plus (court métrage dont la projection a précédé celle de Lettre de Beyrouth), Jocelyne Saab mène sa narration par l’unique biais d’une voix off très présente alors qu’à l’écran défilent des images pour la plupart dépourvue de bande son. Il ressort avant tout de ce documentaire à l’application toute scolaire sur la capitale libanaise au mitan des années 70 un aspect plutôt fabriqué.

Il faut reconnaître que ce court métrage fait partie des premières réalisations d’une jeune journaliste devenue reporter de guerre avant de s’orienter vers la réalisation de documentaires sur sa ville natale. Il n’émerge malheureusement pas de réel fil narratif de Beyrouth, jamais plus. A travers le regard prédominant d’enfants, la réaliste constate sans porter ni jugement ni dénonciation.

En 1979, Lettre de Beyrouth poursuit un sillon déjà creusé trois ans plus tôt par Beyrouth, jamais plus. Jocelyne Saab ne tomba pas ici dans le travers d’une voix off trop présente. La réalisatrice laisse librement s’exprimer quelques interviewés, habitants lambda de Beyrouth. Mais, comme trois ans plus tôt, la réalisatrice semble guider à vue une narration qui demeurera peu tangible. Le fil narratif demeurant flou, le spectateur pourra s’interroger à qui s’adresse Lettre de Beyrouth. Ce documentaire d’une durée de moyen métrage échoue en poste restante.


UNE VIE SUSPENDUE (ADOLESCENTE, SUCRE D’AMOUR) de Jocelyne Saab

Liban / France / Canada, 1985, 1:30, vostf, 35 mm

Avec Juliet Berto, Jacques Weber, Hala Bassam

Dans Beyrouth en guerre, Samar, jeune fille délurée, grandit parmi les combattants. Elle a des manières brutales mais aime aussi les films égyptiens sucrés. Sa rencontre avec Karim, un peintre désabusé, nouera ces deux parties de sa personnalité, avec la naissance d’un sentiment amoureux. Avec une élégance formelle et poétique, J. Saab filme la rencontre de deux rescapés. Séance exceptionnelle – film issu des collections des Archives du film – CNC

17/2 18h30 Cinéma du TNB

NOTRE AVIS: A VENIR


IL ÉTAIT UNE FOIS BEYROUTH , HISTOIRE D’UNE STAR (KAN YA MAKAN : BEIRUT QISSAT NIJMEH) de Jocelyne Saab

Liban / France, 1994, 1:41, docu-fiction, vostf

Avec Michèle Tyan, Myrna Maacaron, Pierre Chamassian

Yasmine et Leïla, 20 ans, à la recherche de la mémoire de Beyrouth, découvrent Monsieur Farouk. Il a mis à l’abri quantité de films et accepte de leur montrer ses trésors. Film hommage à une ville et aux regards portés sur elle, de 1914 à nos jours – Il était une fois Beyrouth, véritable travail de mémoire, passe en revue les grands mythes qui ont contribué à façonner l’image de Beyrouth.

14/2 21h00 Gaumont par Olivier Hadouchi, critique et programmateur 18/2 18h00 Tambour

NOTRE AVIS: A VENIR


CARAMEL (SUKKAR BANAT) de Nadine Labaki

France / Liban, 2007, 1:36, vostf, 35 mm

Avec Nadine Labaki, Yasmine Al Massri, Joanna Moukarzel, Gisèle Aouad, Sihame Haddad

À Beyrouth, 5 femmes se retrouvent régulièrement dans un institut de beauté, microcosme coloré où plusieurs générations se rencontrent, se parlent et se confient. Cette comédie pleine de charme et de finesse esquisse aussi le portrait d’un Liban en pleine mutation, où le rôle et la place des femmes changent.

16/2 16h00 Arvor 17/2 20h30 Tambour

https://www.youtube.com/watch?v=akcUEgO09ak

NOTRE AVIS: ***

Une sorte de Vénus Beauté à l’oriental. Un film frais et vivant, souvent enjoué.


CAPHARNAÜM (CAPERNAUM) de Nadine Labaki

Liban / France, 2018, 2:06, vostf

Avec Zain Al Rafeea, Cedra izam, Nadine Labaki

Zain, un Beyrouthin de 12 ans, grandit dans une famille pauvre. Il tente d’échapper à ce quotidien cruel en fuguant et entame un procès contre ses parents pour mauvais traitements. Dans un style quasi documentaire et avec une grande force romanesque, Nadine Labaki filme le drame familial de la pauvreté, celui des oubliés des bas-fonds de Beyrouth.

12/2 20h00 Bruz 12/2 20h30 Acigné 13/2 18h00 Cinéma du TNB 13/2 20h30 Romillé – Korrigan 16/2 11h00 St Malo 16/2 17h30 Fougères 17/2 17h30 Chartres de Br. 18/2 16h00 Cinéma du TNB

https://www.youtube.com/watch?v=YANzgM4-C_U

NOTRE AVIS: *****


NAHLA de Farouk Beloufa

Algérie, 1979, 1:49, vostf

Avec Youssef Sayeh, Yasmine Khlat, Lina Tabbara, Nabila xZitouni

Larbi, journaliste algérien en reportage au Liban, est emporté par les événements qui précèdent la guerre civile. Il rencontre une jeune chanteuse, Nahla, qui perd la voix en plein concert tandis que Beyrouth s’embrase. Larbi perd pied. Invisible pendant 35 ans, la virtuosité de la mise en scène pour saisir la complexité libanaise a conféré à l’œuvre la stature d’un mythe, une référence incontournable du monde arabe.

13/2 20h00 Vezin le Coquet 14/2 13h45 Cinéma du TNB 17/2 20h00 Maison des Asso

NOTRE AVIS: A VENIR


PETITES GUERRES (AL HOUROUBAL SAGHIRA) de Maroun Bagdadi

Liban, 1981, 1:48, vostf

Avec Soraya Khoury, Roger Hawa, Nabil ismail

Liban, 1975, Talal doit assumer son rôle de chef de clan après l’enlèvement de son père. Souraya, la femme qui l’aime, tente de l’aider et s’engage dans une périlleuse mission. Nabil, photojournaliste, profite du contexte pour vendre de la drogue. Témoin majeur, M. Bagdadi raconte des vies bouleversées et met en scène le terrain de jeu labyrinthique qu’est Beyrouth livrée aux combattants et à leurs délires.

13/2 15h45 Gaumont par Olivier Hadouchi, critique et programmateur 15/2 18h15 Gaumont par Olivier Hadouchi, critique et programmateur

NOTRE AVIS: A VENIR


BEYROUTH, LA RENCONTRE (BAYRUT AL-LIQA) de Borhane Alaouié

Liban / Tunisie, 1982, 1:38, vostf

Avec Haytham Al Amin, Nadine Acouri

Haidar et zeina se sont rencontrés à l’université et ont été séparés par la guerre libanaise. Une tendresse, un amour discret les lie. En1977, lors d’une trêve, il tente de la revoir. La rencontre impossible est remplacée par des coups de téléphone et une cassette audio. Borhane Alaouié dresse le portrait sensible d’une ville paralysée par la guerre, qui bannit l’amour et où on ne fait que survivre.

16/2 14h00 Gaumont 18/2 16h30 Arvor

NOTRE AVIS: A VENIR


WEST BEYROUTH de Ziad Doueiri

France / Liban, 1998, 1:45, vostf

Avec Rami Doueiri, Mohamad Chamas, Rola Al Amin

En 1975, la guerre civile éclate. 2 jeunes musulmans, Tarek et Omar, et leur nouvelle amie May, chrétienne du même quartier, s’aventurent dans la ville et filment leur vie trépidante d’adolescents insouciants. Avec une mise en scène toujours en mouvement, Ziad Douairi s’inspire de sa vie pour créer une chronique sensible de l’intime à l’âge des premiers émois bouleversée par la guerre.

13/2 14h00 Gaumont 17/2 20h45 Gaumont

NOTRE AVIS: ***(*)

Ziad Doueiri situe l’action de West Beyrouth en avril 1975, c’est-à-dire au déclenchement de la guerre civile qui opposera les membres des différentes confessions du Liban et dont Beyrouth sera l’épicentre. Le film est porté par son jeune duo d’acteurs masculins composé de Rami Doueiri, frère du réalisateur, et Mohamad Chamas. La rencontre de leurs personnages de confession musulmane avec celui de confession chrétienne interprété par Rola Al Amin sera, au niveau du triangle amoureux formé, le vecteur symbolique d’une guerre communautaire en gestation.

Le réalisateur-scénariste fait habilement alterner le drame d’une situation présente avec des scènes aux situations comiques assumées jusqu’à la parodie, voire la caricature toujours bien sentie. Les variations de tons couplées à une bonne gestion du rythme font de West Beyrouth un film plaisant et bien orchestré. Il n’est pas interdit de percevoir dans ce film l’influence du cinéma de John Boorman, en l’occurrence Hope and glory réalisé en 1987.


BEYROUTH FANTÔME (ASHBAH BEYROUTH) de Ghassan Salhab

France / Liban, 1998, 1:56, 35 mm, vostf

Avec Aouni Kawas, Darina Al Joundi, Rabih Mroueh Beyrouth, à la fin des années 80. Khalil, ressurgit, après 10 ans d’absence, dans la vie de ceux qui l’ont connu. Son retour sème l’émoi, le doute et la colère chez sa famille, ses amis et ses compagnons de lutte. Beyrouth fantôme est un film en quête de quelque chose d’essentiel. Un sens à la vie, à la guerre, un sens à la mort, à l’identité que G. Salhab a l’intelligence de raconter avec humanité.

12/2 20h15 Gaumont 15/2 16h00 Tambour

NOTRE AVIS: A VENIR


TERRA INCOGNITA de Ghassan Salhab

France / Liban, 2002, 2:00, vostf, 35 mm

Avec Carole Abboud, Abla Khoury, Rabih Mroueh

Beyrouth, ville 7 fois détruite, autant de fois reconstruite. Ville chantier, ville mutante, à l’image de Soraya, guide touristique, Leyla, Nadim, Tarek et Haïdar. Des personnages qui se retrouvent comme suspendus dans le présent. Ils n’osent trop regarder derrière eux, encore moins se projeter en avant. Le regard de Ghassan Salhab donne naissance à une œuvre personnelle sur un monde au bord du vide.

13/2 16h15 Gaumont 16/2 20h30 Arvor

NOTRE AVIS: A VENIR


LES GARDIENS DU TEMPS PERDU (GUARDIANS OF TIME LOST) de Diala Kashmar

Liban / Émirats arabes unis, 2013, 1:49, vostf, documentaire

Diala Kashmar part à la rencontre d’une bande de jeunes hommes surnommés « les voyous de Al Lija ». Ces jeunes marginalisés sont vissés aux trottoirs du quartier chaotique et mystérieux de Al Lija à Beyrouth, dont ils sont à la fois cordon de sécurité et bombe à retardement. La réalisatrice raconte dans ce documentaire poignant la complexité des réalités sociales et politiques au Liban.

14/2 16h00 Gaumont 15/2 20h30 Tambour

NOTRE AVIS: A VENIR


BIRDS OF SEPTEMBER (TOUYOUR AYLOUL) de Sarah Francis

Liban / Qatar, 2013, 1:39, vostf, documentaire

Une camionnette vitrée équipée d’une caméra sillonne les rues de Beyrouth. Différentes personnes sont invitées à raconter leur histoire dans ce confessionnal mobile. Détachées de leur environnement, elles se livrent : les rues et le ciel se confondent avec les angoisses suscitées par le travail, les relations et la religion. La cinéaste nous embarque pour une balade urbaine intime et sensorielle.

13/2 20h45 Arvor 17/2 16h30 Tambour

NOTRE AVIS: A VENIR


VERY BIG SHOT (FILM KTEER KBEER) de Mir-Jean Bou Chaaya

Liban / Qatar, 2015, 1:48, vostf

avec Alain Saadeh, Fouad Yammine, Alexandra Kahwagi, Wissam Fares

Ziad, ancien criminel, décide de changer de vie mais se retrouve malgré lui entraîné dans un trafic de drogue à grande échelle. Lorsque Jad, son frère, sort de prison, il se joint à lui pour un dernier coup, mais rien ne se passe comme prévu… Les codes du thriller sont ici mêlés à ceux de la comédie dans ce film déjanté qui rend aussi hommage au cinéma libanais et à son « père» Georges Nasser.

12/2 21h30 Gaumont 18/2 20h00 Tambour

NOTRE AVIS: A VENIR


HOME SWEET HOME de Nadine Naous

Liban / France, 2015, 59’, vostf, prise de vue réelle & animation, documentaire

Suite aux difficultés financières de son père, directeur d’une école progressiste de Beyrouth-Sud, la réalisatrice retourne au Liban. En famille, les discussions fréquentes et souvent drôles sont animées. À partir de ces confrontations, ce documentaire dessine subtilement l’histoire récente du pays et la façon dont les changements politiques ont irréversiblement transformé la société.

14/2 20h30 Fougères avec la réalisatrice 15/2 16h15 Arvor avec la réalisatrice 17/2 14h15 Gaumont

NOTRE AVIS: A VENIR


CHACUN SA BONNE (MAKHDOUMIN) de Maher Abi Samra

Liban / France / Norvège, 2016, 1:07, vostf, documentaire

Le travail des domestiques représente un marché majeur au Liban, où ils sont considérés comme la propriété de l’employeur. Le réalisateur pose sa caméra dans une agence de travailleurs domestiques à Beyrouth afin d’étudier la complexité des mentalités et des comportements libanais. Avec une approche documentaire subtile, Maher Abi Samra réalise une chronique sobre et édifiante de cette société.

12/2 19h30 Gaumont avec le réalisateur 13/2 18h00 Saint-Quay-Por. 14/2 13h45 Gaumont avec le réalisateur 17/2 15h30 Gaumont

NOTRE AVIS: A VENIR


THIS LITTLE FATHER OBSESSION de Selim Mourad

Liban, 2016, 1:44, vostf, documentaire

Selim Mourad est le dernier descendant d’une famille dans laquelle il tente de trouver sa place alors qu’il est en perte de fertilité et aime les hommes. Il s’interroge sur la filiation et confronte ses parents à ses obsessions. Ce film de famille fait dialoguer l’envie d’émancipation et le poids des traditions patriarcales libanaises, en mêlant subtilement documentaire et fiction, humour et sérieux.

15/2 18h30 Tambour 18/2 14h30 Arvor

NOTRE AVIS: A VENIR


MARTYR de Mazen Khaled

Inédit italie / Liban, 2017, 1:24, vostf

Avec Carol Abboud, Hamza Mekdad, Moustafa Fahs

Sur la corniche de Beyrouth, de jeunes hommes passent leur journée à se prélasser sur le bord de mer et à plonger. Rejetés au ban de la société, ils ne retrouvent leur liberté que face à la mer. Soudain, c’est l’accident. Cette œuvre qui privilégie la poésie et joue avec l’esthétisme et la sensualité des corps chorégraphiés, inspirés de la culture chiite du deuil, parvient à saisir la dualité complexe de ces jeunes marginalisés.

15/2 14h00 Arvor 17/2 18h30 Tambour

NOTRE AVIS: A VENIR


ONE OF THESE DAYS de Nadim Tabet

Inédit Liban / Émirats Arabes Unis, 2017, 1:31, vostf –

avec Manal issa, Yumna Marwan, Reine Salameh, Panos Aprahamian

Lors d’une journée à Beyrouth, troublée par un attentat et des manifestations, mais néanmoins haute en couleur, trois vingtenaires dynamiques tentent, comme la plupart des jeunes de leur âge, d’échapper à la monotonie et dansent au son de la musique, sur fond de guerre civile. Nadim Tabet livre une chronique réaliste et tendre dans un Beyrouth alternatif : une ode à la musique, à l’amour et à la jeunesse !

14/2 20 h 30 Cinéma du TNB avec le réalisateur 18/2 18h00 Gaumont

NOTRE AVIS: ***

Un film qui nous fait littéralement déambuler dans un Beyrouth actuel, avec des personnages qui cherchent leurs voies, leurs saluts aussi. Le film traverse plusieurs thématiques sans nécessairement s’y arrêter, bien entendu, il est question de politique, de terrorisme, mais il s’agit aussi de musique – beaucoup, de rédemptions, de sociétés, de rapport au corps et à la sexualité, d’erreurs de parcours, de recherche d’espoir. Le tout prend pas à pas, les questions sont posées, les personnages chacun à leur façon cherchent ses propres réponses, le réalisateur s’efface.


TASTE OF CEMENT (LE GOÛT DU CIMENT) de Ziad Kalthoum

Allemagne / Liban / Syrie / Émirats arabes unis / Qatar, 2018, 1:25, vostf, documentaire

Tous les jours à Beyrouth, des ouvriers syriens construisent un gratte-ciel alors qu’en parallèle, la guerre détruit leur maison en Syrie. La nuit, un couvre-feu est imposé aux réfugiés par le gouvernement libanais. Peu à peu, les sons et les images de construction et de destruction s’entremêlent dans cet essai poétique et politique sur la signification d’une vie en exil. Projections du film suivies d’une interview vidéo du réalisateur (14’)

12/2 18h15 Gaumont 12/2 20h30 Guichen 13/2 15h30 Fougères 14/2 16h00 Cinéma du TNB 15/2 16h30 Gaumont 16/2 14h10 St Malo 17/2 18h15 Fougères 17/2 20h30 Betton 18/2 20h30 Fougères

NOTRE AVIS: A VENIR


L ’INSULTE de Ziad Doueiri

France / Liban, 2018, 1:53, vostf

avec Adel Karam, Kamel El Basha, Diamand Abou Abboud

De nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni, chrétien libanais et yasser, réfugié palestinien, devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l’affrontement des avocats porte le Liban au bord de l’explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face. Aussi passionnant qu’un polar, ce plaidoyer en faveur de la réconciliation des peuples questionne la différence entre « avoir ses raisons » et «avoir raison».

12/2 16h00 Cinéma du TNB 13/2 20h00 Bruz 13/2 20h45 Gaumont 15/2 15h00 Le Rheu 15/2 17h30 Cesson S. 16/2 20h15 St Malo 16/2 20h30 Cesson S. 16/2 20h30 Gaumont 18/2 20h30 Romillé

NOTRE AVIS: ***


LA BALANCOIRE (AL MARJOUHA) de Cyril Aris

Liban, 2018, 1:14, vostf, documentaire

À l’aube de ses 90 ans, et vieillesse oblige, la vie ne tient plus qu’à un fil pour Antoine qui attend inlassablement de renouer avec sa fille partie pour un périple en Amérique du Sud. Cependant, sa femme Viviane lui cache son décès et tente de le surmonter en silence, voulant lui épargner cette souffrance. Dans ce portrait intimiste, avec pudeur et tendresse, Cyril Aris capte l’amour et le temps qui passe.

12/2 17h30 Arvor 17/2 21h00 Gaumont

NOTRE AVIS: A VENIR


ERASED, _ASCENT OF THE INVISIBLE (TIRSS, RIHLAT AL SOU’OUD ILA AL MAR’I) de Ghassan Halwani

Liban, 2018, 1:16, vostf, documentaire

« Il y a 35 ans de cela, j’ai assisté à l’enlèvement d’un homme que je connaissais. Depuis, il a disparu. Il y a 10 ans, j’ai entrevu son visage tandis que je marchais dans la rue, sans être certain qu’il s’agissait vraiment de lui. » Dans une recherche aussi méticuleuse que poétique, sous les décombres de la mémoire, G.Halwani raconte la disparition de milliers de personnes de la guerre civile libanaise.

13/2 14h00 Arvor avec Pierre Commault, Comptoir du Doc 17/2 18h00 Maison des Asso. avec Pierre Commault, Comptoir du Doc

NOTRE AVIS: A VENIR


LA FILLE AU SCOOTER (ZEINABAL MOTO) de Dima El-Horr

France, 2019, 52’, vostf, documentaire

Zeinab, 26 ans, voilée, chiite, octroie des microcrédits à des particuliers dans les quartiers populaires de Beyrouth Sud. Pour concurrencer ses collègues masculins, elle circule avec un scooter rose. Au fil de cette balade attachante, la réalisatrice dépeint une femme qui bouscule les stéréotypes et défie avec audace les normes les plus traditionnelles imposées par sa famille et par la société.

14/2 15h30 Maison des Asso. par Olivier Hadouchi, critique et programmateur 17/2 17h00 Gaumont

Programme Ciné-Tambour Visages du passé

CRIA CUERVOS de Carlos Saura

Espagne, 1976, 1:45, vostf

avec Geraldine Chaplin, Ana Torrent, Conchita Pérez

À la fin des années 1970, la jeune Ana est victime d’un traumatisme suite à la perte de ses parents. Refusant leur absence, elle se console à travers les apparitions oniriques de sa mère. En plus de l’enfance et du deuil, Saura filme les allers-retours de l’esprit, à la fois figé dans les souvenirs et contraint d’avancer.

12/2 18h00 Tambour

Notre avis: *****

Une musique et un film iconique, drôle, sensible, très émouvant, formidablement vivant. Une narration très novatrice à l’époque et qui le reste encore aujourd’hui. Un film qui interroge la mort, le rapport à la mort, la mémoire, l’enfance brisée, en thèmes principaux, avec délicatesse, intelligence et subtilité. Psychologiquement étonnant, juste, il s’agit d’un coup de maître.

Rétrospective Danielle Arbid

Danielle Arbid (Beyrouth – 1970) réalise des films depuis 1997. Ses fictions (Peur de rien, Un homme perçu, Dans les champs de bataille) ont été sélectionnées à Cannes, Toronto, New York, San Francisco, Locarno, Tokyo… Elle a été récompensée par le Léopard d’Or vidéo au festival de Locarno pour la série Conversation de salon et par le Léopard d’Argent pour Seule avec la guerre. Elle a également reçu le prix Albert Londres, le prix Europa de la Quinzaine des réalisateurs, le Grand Prix du festival de Milan et la Villa Médicis hors les murs…

Son travail a fait l’objet de plusieurs rétrospectives dans le monde (Gijon, La Rochelle, Florence / De Popoli). Également photographe et actrice, Danielle Arbid s’intéresse à différentes formes de narration, alterne fictions, documentaires à la première personne et essais. Elle vient de terminer Passion simple, son quatrième long métrage de fiction, adaptation du roman éponyme d’Annie Ernaux.


UN HOMME PERDU (A LOST MAN) de Danielle Arbid

Avertissement – France, 2007, 1:37, vostf, 35 mm.

Avec Alexander Siddig, Melvil Poupaud, Yasmine Laffite

Thomas Koré, photographe français, parcourt le monde à la recherche d’expériences extrêmes. Son chemin croise celui de Fouad Saleh, un Libanais étrange, à la mémoire défaillante. Le Français va tenter de découvrir son histoire et de tracer avec lui un bout de chemin au cœur d’un Orient sulfureux et secret. Le regard juste et audacieux de Danielle Arbid mêle cruauté et sensualité dans une esthétique sensorielle puissante.

14/2 16h15 Arvor 18/2 20h30 Rennes – Diapason

NOTRE AVIS: **

Un film âpre qui tend à rendre compte de la personnalité particulière de ceux qui optent pour la profession de reporters de guerre. Le film s’arrête sur l’errance de ces hommes en constant manque de repères, de sécurités, de confort et de réconfort, et en fait ressortir les mystères, les ambivalences. Le scénario de tout son long ne nous livre que quelques pistes, rarement des réponses claires. Un film à rapprocher par exemple de profession reporters d’Antonioni (en moins bien), marqué par l’interprétation intrigante de Melvil Poupaud, mais aussi par le mystère qui entoure ces deux personnages principaux et leurs relations.


PEUR DE RIEN (PARISIENNE) de Danielle Arbid

France, 2015, 2:00

Avec Manal issa, Vincent Lacoste, Paul Hamy

Les années 90. Lina, 18 ans, débarque à Paris pour ses études. Elle vient chercher ce qu’elle n’a jamais trouvé au Liban, son pays d’origine : une certaine forme de liberté. Elle vogue d’un Paris à l’autre au rythme de ses rencontres amoureuses. À travers ce doux portrait de la vie étudiante, Danielle Arbid développe une réflexion politique toujours d’actualité sur l’intégration.

12/2 20h30 Acigné 15/2 20h30 Gaumont avec la réalisatrice

NOTRE AVIS: ***

Peur de rien est un beau film sur l’intégration, un beau portrait particulièrement bien interprétée par Manal Issa. Comme souvent chez Danielle Arbid, la sensualité occupe une place importante. Ici, la réalisatrice met en évidence l’importance des rencontres quand il s’agit de s’intégrer, certaines sont malheureuses, d’autres bienheureuses. Le ton du film est dans l’ensemble lumineux, plein d’espoir, Danielle Arbid ayant volontairement chercher à ne pas s’appesantir sur les moments difficiles, même si elle ne les omet aucunement. Le résultat: un film alerte, vivant, intéressant.


DANS LES CHAMPS DE BATAILLE de Danielle Arbid

FRANCE / BELGIQUE / LIBAN, 2004, 90min

Avec MARIANNE FEGHALI, RAWIA EL-CHAB, LAUDI ARBID, AOUNI KAWASS, CARMEN LEBBOS

Beyrouth, 1983. La vie secrète de Lina, 12 ans, tourne autour de Siham, la bonne de sa tante, de 6 ans son aînée. La petite cautionne les amours clandestines de la grande et défend ses intérêts. Mais elle passe inaperçue aux yeux de la bonne et d’ailleurs aux yeux de sa famille, notamment du père , destructeur, aventurier et flambeur. Dans un quotidien incertain, celui de la guerre, des passions et des frustrations, Lina accède au monde des adultes, sans conscience du bien ou du mal?

Prix New Voices/New Visions au Palm Springs International Film Festival (2005)
Bayard d’Or du Meilleur scénario au FIFF – Festival International du Film Francophone de Namur (2004)

12/02 14h TNB, 18/02 19h TNB

NOTRE AVIS: **

Tout comme un homme perdu, Dans les champs de bataille est principalement un film qui cherche à retranscrire une atmosphère particulière, ici celles des conditions de vie d’une jeune ado dans le Liban en guerre. Les difficultés de vivre au milieu d’une famille dysfonctionnelle et dure, les difficultés de vivre dans un pays sous les bombes, et pourtant la nécessité de se construire et d’avancer, voici les thèmes principaux de ce film, qui s’il réussit à rendre compte de cette atmosphère particulière s’étire parfois un peu longuement.

Rétrospective Wissam Charaf

Wissam Charaf (Beyrouth – 1973), réalisateur, cameraman et journaliste, collabore régulièrement avec Arte et a couvert de nombreuses zones de conflit (Liban, Afghanistan, Corée du nord…). Il a réalisé plusieurs courts métrages, sa forme de prédilection (Hizz Ya Wizz en 2004 et L’Armée des fourmis en 2007, sélectionné au festival de Locarno et prix du Jury au festival de Lunel). En 2012, il signe It’s all in Lebanon, documentaire qui dépeint un Liban oscillant entre « pop et propagande ». Son premier film de fiction, Tombé du ciel, est sélectionné à l’Acid (Cannes-2016), dans de nombreux festivals internationaux et présenté en avant-première à Travelling. Il réalise la même année le court métrage Après, puis, en 2018, une nouvelle forme courte, Souvenir inoubliable d’un ami, primé dans de nombreux festivals. Son cinéma se construit autour des formes de l’étrangeté et de la dérision, dans la mise en scène quasi burlesque d’anti-héros et de revenants bloqués dans des impasses.

NOTRE AVIS: A VENIR


TOMBÉ DU CIEL de Wissam Charaf

France / Liban, 2016, 1:10, vostf

Avec Raed Yassin, Rodrigue Sleiman, Said Serhan

Après 20 ans de séparation, Samir, ancien milicien présumé mort, réapparaît dans la vie d’Omar, son petit frère devenu garde du corps à Beyrouth. À travers une mise en scène subtile, Wissam Charaf signe ici un premier long métrage à l’humour pince-sansrire qui oscille parfaitement entre drame et comédie burlesque.

11/2 20h30 Betton 12/2 20h30 Tambour avec le réalisateur 13/2 20h15 Acigné avec le réalisateur 16/2 17h45 St Malo avec le réalisateur 17/2 19h00 Gaumont avec le réalisateur

NOTRE AVIS: **

Comparé à Elia Suleiman parce qu’il manie l’absurde, Tombé du ciel surprend également par un mystère planant.

Rétrospective Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

Cinéastes et artistes Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (Beyrouth – 1969) tissent des liens thématiques, conceptuels et formels entre photographies, installations vidéo, films de fiction ou documentaires. Autodidactes, ils sont devenus cinéastes et plasticiens par nécessité au lendemain des guerres civiles libanaises. Leur recherche très personnelle, proche de leurs rencontres, les amène à explorer la sphère du visible et de l’absence, nourrissant un fascinant va-et-vient entre la vie et la fiction. Depuis plus de quinze ans, leurs films et œuvres artistiques, produits à partir de documents personnels ou politiques, élaborent des récits sur des histoires tenues secrètes face à l’histoire dominante.

Leurs œuvres d’art et leurs films font partie des plus grandes collections privées et publiques, et ont été présentés dans des musées et centres d’art à travers le monde. Ils sont lauréats du prix Marcel Duchamp pour le projet Unconformities, exposé au Centre Pompidou.


AUTOUR DE LA MAISON ROSE (AL BAYT AL ZAHER, AROUNDTHE PINK HOUSE) de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

France / Liban / Canada, 1999, 1:32, vostf, 35 mm

Avec Joseph Bou Nassar, Mireille Safa, Maurice Maalouf

La guerre est terminée, Beyrouth se reconstruit. Dans un quartier populaire, un étonnant palais rose va être transformé en centre commercial. Ce projet ambitieux divise le quartier. À travers les tribulations des habitants de quartier, les cinéastes révèlent les blessures et les rêves d’une étrange aprèsguerre d’un pays-village.

16/2 14h00 Arvor par les cinéastes

NOTRE AVIS: A VENIR


JE VEUX VOIR (I WANT TO SEE) de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

France / Liban, 2008, 1:15, 35 mm

Avec Catherine Deneuve, Rabih Mroué

En 2006, la guerre entre Israël et le Liban vient briser les espoirs de paix des deux réalisateurs. Ils ne savent plus quoi écrire, raconter, montrer. Ils se demandent : « Que peut le cinéma ?» et avec l’aide de Catherine Deneuve et de Rabih Mroué, ils parcourent les lieux touchés par le conflit. Dans un exercice unique de confrontation au réel, commence une aventure imprévisible, inattendue et passionnante…

13/2 16h00 Tambour 16/2 18h30 Arvor par les cinéastes

NOTRE AVIS: ***

Catherine Deneuve utilisée en star iconique, qui découvre les territoires où la guerre a sévit. Le film propose un dispositif très déroutant, d’où il est très difficile de démêler le vrai du faux, la fiction du réel. Catherine Deneuve se prête parfaitement au jeu, et se montre réellement, telle qu’est peut être hors des plateaux télé. Le dispositif fonctionne d’autant mieux qu’il permet aussi aux deux réalisateurs de filmer des paysages, des gens, et leur style que l’on peut rapprocher de celui de Kiarostami par instant, s’affirme.


A PERFECT DAY (YAWMON AKHAR) de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

Séance unique et exceptionnelle France / Liban / Allemagne, 2005, 1:28, 35 mm, vostf

avec Ziad Saad, Julia Kassar, Alexandra Kahwagi

En ce jour, Malek, jeune Beyrouthin, convainc sa mère de déclarer officiellement la mort du père, disparu 15 ans plus tôt. Il va alors tenter de retrouver un rythme plus synchrone avec le monde qui l’entoure et de reconquérir zeina, la femme qu’il aime. Les cinéastes réussissent à rendre compte avec délicatesse du climat particulier de Beyrouth, entre mélancolie, devoir de mémoire et appétit de vie. Film issu des collections de la Cinémathèque française

15/2 14h15 Cinéma du TNB avec les cinéastes, suivi à 16h15 de Aïda sauve moi (gratuit)

NOTRE AVIS: **(*)

Un film qui s’intéresse à la blessure d’un homme et de sa mère, à un moment charnière d’une vie, où une décision se prend. Un flottement très étrange se dégage de ce film qui offre des respirations entrecoupées, des errements, des prises de risques qui alternent avec des moments de conscience retrouvées. Le film semble vouloir véhiculer ce sentiment que l’on peut avoir dans un état de semi conscience, entre rêve [ou cauchemar] et réalité. Ainsi la narcolepsie (ou le trouble du sommeil) du jeune héros semble la photocopie d’un état plus général, celui d’une ville, qui panse ses blessures, se reconstruit, cherche son chemin, avance malgré tout, et plonge presque dans l’inconnu. L’impression d’ensemble produite dérange aux premiers instants, puis, à mesure qu’elle s’installe, s’imprègne et nous questionne.


THE LEBANESE ROCKET SOCIETY de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

France / Liban / Qatar, 2012, 1:35, vostf, prise de vue réelle et animation, documentaire

Au début des années 60, en pleine guerre froide et au pic du panarabisme, un groupe d’étudiants d’une université arménienne et des chercheurs entrent dans la course à l’espace et créent la Lebanese Rocket Society. Le projet s’achèvera en 1967 et disparaît dans la mémoire collective. À travers des témoignages et des archives, loin de toute nostalgie, nous voici embarqués dans cette fascinante histoire !

16/2 16h00 St Malo 16/2 16h00 Champs Libres gratuit avec les cinéastes, en partenariat avec le musée de Bretagne

NOTRE AVIS: A VENIR


ISMYRNE de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

France / Émirats arabes unis / Liban, 2016, 50’, vostf, documentaire

Etel Adnan et Joana Hadjithomas sont de proches amies, partageant une ville : Izmir, anciennement Smyrne, en Turquie. Confrontées à la transmission de la grande Histoire, elles questionnent leur attachement aux objets, aux lieux, aux constructions imaginaires et aux mythologies. Leurs expériences enrichissent une réflexion subtile et captivante sur les frontières, les concepts d’identité et d’appartenance.

14/2 16h45 Gaumont par les cinéastes

NOTRE AVIS: *

Un documentaire qui a le mérite d’interroger une question peu connue, la migration vers Beyrouth après l’incendie de Smyrne. Le sujet est plutôt intéressant, la forme, très documentaire, ne se laisse pas tellement remarquée.


Urba[Ciné] – Sélection du public

LE BAISER DU TUEUR (KILLER’S KISS) de Stanley Kubrick

États-Unis, 1954, 1:07, vostf, N & B

Avec Frank Silvera, Jamie Smith, irene Kane

Davy Gordon, boxeur minable, se retrouve aux prises avec un ponte de la mafia pour lui arracher des griffes Gloria la femme qu’il aime. Ce film noir permet à Kubrick de renouer avec un sport qui le passionnait étant jeune. La virtuosité technique et le travail sur la lumière du futur grand cinéaste construisent un récit original autour de moments inoubliables dans les coins les plus mal famés de Manhattan.

9/2 17h30 Callac 12/2 20h30 Betton 13/2 16h15 Cinéma du TNB 13/2 19h30 Saint-Quay-Por. 16/2 21h00 Gaumont

NOTRE AVIS: ****

Œuvre de jeunesse d’un Stanley Kubrick pas encore trentenaire, Le baiser du tueur, deuxième long métrage de fiction réalisé en 1955 soit deux ans après Fear and desire, porte déjà tous les germes d’un cinéaste en devenir.

Comme son aîné réalisé en 1953, Le baiser du tueur tient quasi plus d’un moyen métrage par sa durée excédant à peine une heure. Mais ce film est bel et bien un réel long métrage notamment par son contenu en termes de réalisation. Kubrick s’applique à mettre en œuvre et à déployer une mise en scène inventive. Les placements de la caméra relèvent toujours d’une décision réfléchie ne laissant rien au hasard. Ainsi, le metteur en scène ne cesse de faire varier ses angles et distances de prises de vue et saisit toutes les occasions qui se présentent pour jouer notamment sur les sur-cadrages.

L’habileté de Kubrick transparaît dans tous les plans dont la caractéristique commune réside dans une composition faite avec le plus grand soin. L’action filmée, qu’elle soit mobile (combats de boxe remarquablement filmés) ou immobile, est toujours transcendée par l’art cinématographique du futur auteur de 2001, l’odyssée de l’espace (1968).


L’ÉCLIPSE (L’ECLiSSE) de Michelangelo Antonioni

Version restaurée – Italie / France, 1961, 2:05, N & B, vostf.

Avec Alain Delon, Monica Vitti, Louis Seigner

Pour éviter les ennuis d’argent, Vittoria, fille d’employés modestes, a vécu pendant trois ans avec Ricardo, attaché d’ambassade. Cette vie sans amour lasse la jeune femme et elle rompt avec lui. Elle rencontre alors un jeune agent de change avec qui elle essaie de réapprendre à aimer. « Ce que je trouve frappant, c’est que ce film explore les possibilités formelles du cinéma. Antonioni élargit les possibles du cinéma. » Christoph Hochhäusler

13/2 13h45 Cinéma du TNB 13/2 20h30 Cesson S. 14/2 18h00 Cinéma du TNB 16/2 17h30 Cesson S.

NOTRE AVIS: *****

Reconnu comme un chef d’oeuvre, la relation amoureuse entre Monica Vitti, de tous les plans, de tous les regards, et dont la psychologie est le sujet du film, et un Alain Delon, beau mais con, donne à Antonioni l’occasion de peaufiner son style si reconnaissable.


LE SAMOURAÏ de Jean-Pierre Melville

France / Italie, 1967, 1:35

Avec Alain Delon, Nathalie Delon, François Périer

Jef Costello reçoit pour mission de liquider le patron d’une boîte de jazz. En dépit d’un alibi parfait, un commissaire de police se lance à ses trousses. « Melville réduit le code du genre à son essence, ritualisant et stylisant l’action criminelle. Le film est chargé d’un discours implicite sur la condition de l’homme moderne. Costello, joué par Delon avec une intensité et une finesse solitaire énigmatique, est à la fois tueur à gages et personnage de tragédie prêt au sacrifice. » Denitza Bantcheva

13/2 16h00 Arvor par Aldo Bearzatto, programmateur 15/2 14h00 Tambour

NOTRE AVIS: *****

Un magnifique Melville, un Delon hypnotique. Le polar noir dans toute sa splendeur.


LES FRISSONS DE L’ANGOISSE (PROFONDOROSSO) de Dario Argento

Italie, 1974, 2:06, vostf

Avec David Hemmings, Daria Nicolodi, Gabriele Lavia

Un jeune pianiste est le témoin impuissant d’un meurtre. Il devient la cible de l’assassin et décide de mener son enquête. « Dario Argento recrée Turin comme la ville de l’Illusion d’optique (clef de l’intrigue), autrement dit, il en fait un espace – en cela baroque – où la géométrie plane visible recèle toujours une profondeur cachée. » Hélène Frappat

9/2 20h30 Callac 12/2 20h30 Cinéma du TNB avec Hervé Bougon, programmateur 13/2 20h00 Brest avec Hervé Bougon, programmateur 17/2 13h45 Cinéma du TNB

https://www.youtube.com/watch?v=GctjBbe8Fs4

NOTRE AVIS: *

Sanguinolent plus qu’intéressant, malheureusement.


MULLHOLLAND DRIVE de David Lynch

Version restaurée – États-Unis, 2001, 2:27, vostf

Avec Naomi Watts, Laura Harring, Justin Theroux

Hollywood, route de Mulholland Drive. Rita devient amnésique après un accident de voiture. Elle rencontre Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité. David Lynch questionne le cinéma en filmant une Los Angeles labyrinthique et fantasmée, parsemée de visions dantesques et poétiques.

13/2 20h00 Tambour 14/2 20h00 Bruz 15/2 20h30 Arvor

Notre avis: *****

Un film qui à lui tout seul traduit ce qu’est l’univers dit Lynchien. L’un de ses meilleurs avec Lost Highway, et Twin peaks. Petit conseil, ne cherchez pas à comprendre ou à interpréter, Lynch s’est surtout fait plaisir, et le film contient même des moments comiques assumés.


Ciné-concerts

Gerry de Gus Van Sant par Ô Lake   [Création]

Vend. 14 fév. – 20h au Tambour / Université Rennes 2

> Tarif unique 8 € / accessible au Pass Festival, sur réservation

Hypnotique et d’un formalisme remarquable, Gerry de Gus Van Sant relate avec minimalisme l’odyssée déboussolée de deux âmes solitaires, deux «Gerry» errant dans un désert sans repère. Antinarratif et sublime, Gerry se réinventera à nouveau avec ce ciné-concert inédit orchestré par Sylvain Texier, le musicien rennais de Ô Lake. Entre romantisme et lyrisme, la performance croisera avec justesse les univers du cinéaste et du compositeur. Nature magnifiée, absence réifiée… autant de thèmes qui vont se répondre et s’entremêler dans une expérience visuelle et musicale où s’aboliront espace et temps… Coup de cœur contemplatif en perspective.

NOTRE AVIS: A VENIR


Dark Star de John Carpenter par Ropoporose   [Création]

Sam. 15 fév. – 20h à l’Opéra de Rennes

Un vaisseau spatial terrien en quête de nouveaux territoires à coloniser voit la destinée de son équipage chavirer au gré d’événements inattendus. Premier film de John Carpenter sorti en 1974, Dark Star est une véritable curiosité SF, entre hommage aux grandes œuvres (2001, l’Odyssée de l’espace…) et prémisse de futurs blockbusters (Star wars, Alien…). Longtemps resté dans l’ombre, ce film est ressorti en salles à l’occasion du festival Travelling en 1999 ou encore du festival de Cannes 2000.
Ropoporose, duo familial pop-noise-de-bric-et-de-broc venu de Vendôme, poussera cette aventure dans les confins de l’espace à coups de synthé Polivoks et autres entités vintages russes…

NOTRE AVIS: A VENIR


Häxan de Benjamin Christensen par Barði Jóhannsson

Dim. 16 fév. > 16h au Cinéma du TnB

En partenariat avec le Théâtre national de Bretagne.
> Tarif unique 9 € : billetterie du TNB / non accessible avec un pass du festival

Réalisé en 1922 par Benjamin Christensen, Häxan est un film muet suédois extraordinaire sur la sorcellerie. En raison de son caractère sataniste et de nombreuses scènes de nudité, il a longtemps été censuré. On y croise au fil de tableaux hallucinants, le diable invitant des sorcières au sabbat et à toutes sortes de perversions.
L’islandais Barði Jóhannsson, abandonne un temps son groupe Bang Gang et ses collaborations avec Keren Ann (Lady & Bird) ou Jean-Benoît Dunckel (Starwalker), pour offrir à cette œuvre culte une bande envoûtante. Ce Ciné concert événement marquera son premier passage à Rennes.

NOTRE AVIS: ***

Une très belle musique, un film étonnament moderne, une narration très pédagogique et intéressante, un sujet très particulier et fouillé, ce ciné concert aura donné lieu à un bon moment musical et cinéphile !


4°0 Histoire d’une île  par Morgane Labbe & Heikki Bourgault   [Création]

Dim. 16 fév. > 20h15 au Liberté / L’Étage – Gratuit

Après le succès d’Empreinte Vagabonde, leur premier ciné-concert, Morgane Labbe et Heikki Bourgault poursuivent leur exploration du cinéma amateur en noir et blanc, en puisant des extraits dans les archives de la Cinémathèque de Bretagne.
4°0 Histoire d’une île, leur nouvelle proposition, entrelace films d’archives et images inédites tournées sur l’île de Sein, autour de lettres collectées. La mise en scène et la musique originale participent à élaborer un moment intime, en plongée sous les mots qui traversent la mer et le temps.En partenariat avec Les Tombées de la nuit, dans le cadre de Dimanche à Rennes.

NOTRE AVIS: A VENIR


Silmukka de Les Gordons – dès 5 ans   [Création]

Lundi 17 février – 14h au Tambour / Université Rennes 2

> Tarif unique 8 € et 4 € pour les moins de 14 ans / accessible au Pass Festival et Pass Jeune, sur réservation

Ces films nous racontent tour à tour la rencontre entre deux cosmonautes perdus dans l’espace, le quotidien comique de personnes vivant dans une tempête permanente, l’importante mission d’un personnage de réveiller le Soleil chaque matin, l’aventure d’une jeune fille courant un marathon un peu spécial dans un décor froid et montagneux ou encore l’histoire de gouttes d’eau qui prennent vie dans un univers féérique.
Après un premier ciné-concert pour le jeune public en 2015, Les Gordon revisite cinq superbes courts métrages d’animation. Fidèle à son univers, il imagine des mélodies légères et subtiles, des compositions qui mêlent sonorités électroniques, échantillonnages de guitare, partitions de violoncelle, ukulélé, mandoline, autoharpe, claviers et voix.

  • Contact de Katy Wang (Royaume-Uni)
  • Wind de Robert Löbel (Allemagne)
  • The Theory of Sunset de Roman Sokolov (Russie)
  • The Marathon Diary d’Anastasia Melikhova (Norvège)
  • The First Thunder d’Hanne Berkaak (Russie)

Séances spéciales (avant-premières)

Mignonnes de Maïmouna Doucouré

Avant-première
Rencontre avec la réalisatrice
France, 2020, 1:35, Couleur
Avec Fathia Youssouf Abdillahi, Media El Aidi, Esther Gohourou
Amy, 11 ans, rencontre un groupe de danseuses appelé : Les Mignonnes. Fascinée, elle s’initie à une danse sensuelle, dans l’espoir d’intégrer leur bande et de fuir un bouleversement familial…

15 fév. – 20h45 – Cinéma du TNB

NOTRE AVIS: ***

Le film nous a divisé, car il comporte du très bon et du maladroit. Prix de la meilleure réalisation à Sundance, le parti-pris de la réalisatrice est osé: mener de front deux critiques de la société, qui en apparence semblent opposés mais peuvent se rejoindre, tout en feignant le feel good movie. D’un côté le traditionalisme, la religion sévère, l’éducation privatrice, de l’autre, l’hyper-sexualisation, la perte de limites, la promesse de la liberté et de réussite facile, mais aussi la perte de valeurs morales. Si la critique de l’attitude moralisatrice se lit aisément, le film interroge voire dérange, en ce qu’il feint de présenter sympathiquement l’attitude émancipatrice qui conduit son héroïne a franchir des barrières insoupçonnées au départ, et que le jugement moral appartient au spectateur. Le film comporte quelques ficelles scénaristiques un peu trop visible, mais bénéficie par ailleurs d’une très belle énergie, de belles couleurs, d’une vitalité évidente, et enfin, comporte des moments humoristiques bien sentis. Pop et particulier.


The Perfect Candidate d’Haifaa Al Mansour

Avant-première
Rencontre avec le distributeur
Arabie Saoudite, Allemagne, 2020, 1:44, Couleur, vostf
Avec Mila Alzahrani, Dhay, Nourah Al Awad, Khalid Abdulrhim
En Arabie saoudite, une jeune femme médecin se présente aux élections municipales dans une société conservatrice dominée par les hommes. La réalisatrice de Wadjda poursuit son observation des mécanismes du sexisme et prend un plaisir fou à montrer les avancées en terme de parité en Arabie saoudite.

12 février – 20h45 – Arvor

NOTRE AVIS: ***

Haifaa Al-Mansour est la première réalisatrice d’un pays, l’Arabie Saoudite, à l’industrie cinématographique embryonnaire. En 2012, son passage à la réalisation d’un premier long métrage de fiction, Wadjda, fut une réussite saluée dans de nombreux festivals dont celui de Venise.

Dans un pays où le cinéma existe peu, l’économie de moyens n’est pas un choix mais une contrainte avec laquelle la réalisatrice a su composer. On trouve ainsi au casting de The perfect candidate des acteurs issus de divers horizons (télévision, réseaux sociaux) ou dont ce n’est pas le métier premier. Ainsi le premier rôle masculin et en partie autobiographique est tenu par un musicien honorant ici sa première apparition devant une caméra.

La candidate parfaite invoquée par le titre du film est incarnée par une actrice débutant au cinéma, Mila Al Zahrani. Son statut de doctoresse auprès de patients masculins n’a rien de naturel tout comme son désir de se présenter comme candidate aux élections municipales à venir. La société saoudienne conservatrice et patriarcale change lentement et avec elle les mœurs en vigueur.

Dans ce film positif, Al-Mansour cherche à relater les avancées de la condition féminine en Arabie Saoudite tout autant que l’expression des femmes dans l’espace public saoudien. La réalisatrice y parvient en partie malgré un récit dispersé donnant l’impression de faire feu de tout bois. Cela concourt à rendre la narration peu fluide, brouillonne et semblant avancer par à-coups. Ainsi, le sujet avancé par le synopsis de The perfect candidate intervient finalement assez tardivement dans un film privilégiant d’abord l’histoire de son personnage masculin, un musicien cherchant à retrouver sa renommée passée.


L’Oiseau de paradis (Paradise) de Paul Manate

Avant-première
Rencontre avec le réalisateur et Colette Quesson, productrice
France, 2020, 1:26, Couleur
Avec Sebastian Urzendowsky, Blanche-Neige Huri, Patrick Descamps
Jeune assistant parlementaire métis de 25 ans, amoral, indolent et séducteur, Teivi revoit un jour Yasmina, une lointaine cousine maorie aux pouvoirs mystiques qui soudain lui fait une étrange prédiction : « Tu vas mourir… je te sauverai »… L’Oiseau de Paradis raconte un Tahiti intime et légendaire, métisse et vivant. Un conte mystique et contemporain sur le plus beau des paradis perdus.

16 février – 20h30 – Cinéma du TNB

NOTRE AVIS: *(*)

Tahiti présenté sous un angle très différent de l’image d’Epinal. Le film ose un parallèle entre le Tahiti moderne, ou plus exactement les problèmes qu’il rencontre, notamment sur le terrain politique, et le Tahiti profondément traditionnel, ses légendes. L’entreprise peut rappeler par exemple celle souvent tentée et réussi par Bonello, ou plus récemment par Mati Diop. Ceci étant dit, la forme reste ici plus hésitante.


Madre de Rodrigo Sorogoyen

Avant-première
Rencontre avec le réalisateur et Marta Nieto, comédienne
Espagne, France, 2019, 2:08, Couleur
Avec Marta Nieto, Anne Consigny, Alex Brendemühl
10 ans se sont écoulés depuis que le fils d’Elena, alors âgé de 6 ans, a disparu. 10 ans depuis ce coup de téléphone où seul et perdu sur une plage des Landes, il lui disait qu’il ne trouvait plus son père. Aujourd’hui, Elena y vit et y travaille. Sa vie suit son cours tant bien que mal. Jusqu’à ce jour où elle rencontre un adolescent qui lui rappelle furieusement son fils disparu…

13 février – 20h45 – Cinéma du TNB

NOTRE AVIS: ***

Sorogoyen nous divise. Parmi nous, certains ont aimé El Reino, d’autres beaucoup moins. Ici Madre a su séduire ces derniers, non pas tant dans la première partie, le court métrage, somme toute très classique dans le cinéma espagnol contemporain, qui accorde une large place au clinquant, au genre – Hitchcock en eut été friand- au stress, dans une frénésie déjà aperçue dans El Reino. Ce court métrage, Sorogoyen a décidé de le prolonger, et de proposer un cinéma très différent, beaucoup plus introspectif, psychologique, mystérieux et fin. Si ce n’est le retour au clinquant vers le troisième tiers, le développement de l’intrigue, le trouble mis en évidence, la finesse et la crédibilité psychologique, ont su séduire ceux parmi nous pour qui El Reino n’étaient qu’un petit film dans l’air du temps, vitaminé mais très vain, dont seul le final valait la peine. L’actrice principale Marta Nieto a très justement reçu un prix d’interprétation lors de la dernière Mostra de Venise.


Une mère incroyable (Litigante) de Franco Lolli

Avant-première
Rencontre avec le réalisateur et Sylvie Pialat, productrice
Colombie, 2020, 1:35, Couleur, vostf
Avec Carolina Sanín, Leticia Gómez, Antonio Martínez, Vladimir Durán, Alejandra Sarria
À Bogota, Silvia, mère célibataire et avocate, est mise en cause dans un scandale de corruption. À ses difficultés professionnelles s’ajoute une angoisse plus profonde. Leticia, sa mère, est gravement malade. Tandis qu’elle doit se confronter à son inéluctable disparition, Sylvia se lance dans une histoire d’amour, la première depuis des années.

17 février – 20h30 – Cinéma du TNB

NOTRE AVIS: **(*)

Un très beau portrait d’une femme qui se fait déborder par ses différentes responsabilités. Une caméra naturaliste, un jeu au diapason, le film ne verse pas dans le tire larmes, ou le film de combat à la Dardennes, il laisse au spectateur face à un quotidien qui se déroule devant lui, entre moments de respirations et de lutte, encouragement et découragement. Des hauts et des bas, des choix à prendre, le potentiel d’identification avec l’héroïne est assez large, on peut très facilement se laisser prendre par ce récit bien raconté, bien ficelé.


L’Âcre parfum des immortelles de Jean-Pierre Thorn

Exclusivité
Rencontre avec le réalisateur. En partenariat avec le festival Waterproof
France, 2019, 1:19, Couleur, Documentaire
Au récit enflammé d’une passion amoureuse se mêle la folle espérance soulevée par Mai 68. Des ouvriers en lutte des années 70 jusqu’à leurs enfants du mouvement hip-hop, et aujourd’hui les gilets jaunes d’un rond-point à Montabon, Jean-Pierre Thorn compose une fresque lumineuse en remontant le fil de sa vie pour retrouver les figures rebelles qui ont peuplé ses films.

13 février – 18h30 – arvor

NOTRE AVIS: A VENIR


Donnie Darko de Richard Kelly

Exclusivité – Version Director’s cut
États-Unis, 2001, 2:14, Couleur, vostf
Avec Jake Gyllenhaal, Jena Malone, Drew Barrymore
Donnie Darko est un adolescent intelligent, introverti et doté d’une grande imagination. Lorsqu’il survit par miracle à un accident, Frank, un lapin géant, lui propose un étrange marché. La fin du monde approche et ce dernier doit accomplir sa destinée. Richard Kelly brouille la frontière entre teen movie mélancolique et thriller fantastique à la bande son remarquable. Un premier film devenu culte.

12/2 . 20h30 . Chartres de Br. — 12/2 . 20h30 . St-Quay-Por. — 14/2 . 20h30 . Gaumont — 15/2 . 20h30 . Acigné — 16/2 . 20h30 . Romillé — 18/2 . 21h00 . Arvor

NOTRE AVIS: ***

Un mélange entre un teen movie américain, plutôt tendre et chatoyant mais qui n’oublie pas Halloween et un film de Lynch. Le charme du film naît précisément de ce qu’il ne faut surtout pas à chercher à le comprendre, tant les pistes de compréhension sont volontairement brouillées. On nous parle de schizophrénie paranoïaque, de pédophilie, de communautarisme, de grand mère la mort, de lapin fantôme … Les quelques maladresses du film sont bien vite oubliés à mesure que le film nous égare et nous surprend, jusqu’à ce final parfaitement déroutant.


Mes jours de gloire d’Antoine De Bary

Avant-première
Rencontre avec le réalisateur et Vincent Lacoste, comédien
France, 2020, 1:38
Avec Vincent Lacoste, Emmanuelle Devos, Christophe Lambert
Adrien est un Peter Pan des temps modernes. Il a beau approcher la trentaine, il vit encore comme un enfant. Petit il a connu le succès en tant qu’acteur mais c’était il y a plus de dix ans et aujourd’hui Adrien n’a plus un sou. Entre la possibilité d’une histoire d’amour et celle d’un retour qu’il s’imagine triomphant en tant qu’acteur, le chemin d’Adrien sera semé d’embûches.

14 février – 20h45 – Arvor

NOTRE AVIS: ***

Un portrait doux amer, qui part de la comédie, pour évoquer un sujet plus personnel. Le réalisateur fait preuve d’une sensibilité certaine et articule un récit agréable à suivre, emmené par un Vincent Lacoste souvent très juste, dans les moments souriants, mais aussi dans ses doutes. Une écriture précise et intéressante.


Kongo d’Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav

Avant-première
Rencontre avec l’un des réalisateurs
France / République du Congo, 2020, 1:10, Couleur, Documentaire
À Brazzaville, un monde invisible régit le monde visible. L’apôtre Médard se démène pour guérir les malades victimes de mauvais sorts. Mais sa vie bascule lorsqu’on l’accuse publiquement de pratiquer la magie noire. Kongo est un film d’aventure. Un film à suspens gouverné par les esprits.

17 février – 19h – Arvor

A l’Ouest


Nuestras madres de César Díaz

Avant-première
Rencontre avec Delphine Schmit, productrice
Guatemala / Belgique / France, 2020, 1:17, Couleur
Avec Armando Espitia, Emma Dib, Aurelia Caal
Guatemala, 2018. Le pays vit au rythme du procès des militaires à l’origine de la guerre civile et les témoignages des victimes s’enchaînent. Ernesto travaille à l’identification des disparus. Un jour, à travers le récit d’une vieille femme, il croit déceler une piste qui lui permettra de retrouver la trace de son père, guérillero disparu pendant la guerre… Caméra d’or, Festival de Cannes 2019.

18 février – 20h45 – Cinéma du TNB