Mis à jour le 8 novembre, 2022
L’œuvre d’Abdellatif Kechiche a particulièrement marqué le cinéma français du 21ème siècle. Avec six long-métrages sortis en salles depuis 2000 ( et Mektoub my love: intermezzo projeté seulement au festival de Cannes 2019, jamais sorti en salles), il est parmi les plus grands – et polémiques! – auteurs de notre temps. Ses films, tous engagés et provocants sur les questions sociales, ont révolutionné aussi le langage cinématographique, et proposent un cinéma poétique, à la fois réaliste, juste, au plus proche du quotidien des classes populaires.
En prenant en compte l’importance du cinéma de Kechiche, Jean-Max Méjean, critique de cinéma, a récemment dirigé un ouvrage collectif afin de proposer une analyse approfondie de ses films. Partagé en trois chapitres, le livre rassemble plusieurs textes d’auteurs et de critiques de cinéma qui ont étudié les films un par un et les ont situés par rapport au contexte littéraire, politique, philosophique, social et cinématographique dans lequel Abdellatif Kechiche a évolué et construit son cinéma.
Nous avons eu l’occasion d’échanger avec Jean-Max Méjean au sujet de ce livre et de son rapport avec les films de Kechiche, notamment La graine et le mulet. Lors de cet entretien, les cinéastes issus du néoréalisme italien sont évoqués comme des sources d’inspiration pour le cinéaste franco-tunisien, ainsi que Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini, et bien sûr Maurice Pialat, le sujet du prochain livre sous la direction de Jean-Max Méjean.
Entretien réalisé le 19 octobre 2022 à Paris – l’institut du monde arabe, animé par Shiva Fouladi. Merci infiniment à Layane Chawaf, directrice des actions culturelles-cinéma de l’institut du monde arabe pour son accueil chaleureux.
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