Le 29 janvier 2018, le Syndicat Français de la Critique de Cinéma a décerné ses prix. Le Mag Cinéma revient sur les heureux lauréats de cette cérémonie.
Dans la catégorie des films, plusieurs récompenses ont été décernées : meilleur film français, meilleur film étranger, meilleur premier film français et étranger, et film singulier francophone, respectivement obtenues par 120 battements par minute (Robin Campillo), Faute d’amour (Andreï Zviaguinstev), Grave (Julia Ducournau), I’m not a Witch (Rungano Nyoni), et Va, Toto ! (Pierre Creton). Si le premier a pu impressionner par sa concordance entre fond et forme, décalant son caractère contextuel pour promouvoir un discours plus universel, le second s’est naturellement imposé tant la mise en scène du réalisateur russe (Elena ; Léviathan) s’affirme film après film comme l’une des plus puissantes du cinéma européen.
Signalons par ailleurs Des hommes à la mer de Lorris Coulon, lauréat du meilleur court métrage, drame décrit à travers l’atmosphère asphyxiante d’un huis-clos marin.
Le prix télévision a quant à lui récompensé le téléfilm Un ciel radieux (Nicolas Boukhrief, Arte), l’excellent portrait documentaire Un français nommé Gabin (Yves Jeuland et François Aymé, France 3), ainsi que la série Manon 20 ans (Jean-Xavier de Lestrade, Arte).
Du côté des DVD-Blu-Ray, Poesia Sin Fin d’Alejandro Jodorowsky édité par Blaq Out a remporté le prix du meilleur DVD-Blu-Ray récent, tandis que le magnifique Alfred Hitchcock. Les années Selznick composé par Carlotta Films a logiquement obtenu le titre du meilleur coffret. La très érudite édition du J’accuse d’Abel Gance proposée par Gaumont est repartie avec le prix du Patrimoine. Le complexe de Frankenstein (Alexandre Poncet et Gilles Penso, Carlotta Films), documentaire de haut vol sur la conception des créatures fantastiques au cinéma s’est vu attribué le Prix Curiosité.
Les livres pour finir avec le Prix du meilleur livre français sur le cinéma pour Continental film. Cinéma français sous contrôle allemand de Christine Leteux (Éditions de La Tour Verte) qui revient de façon forte instructive sur l’une des périodes les plus sombres, mais non moins fécondes, de l’histoire du cinéma français. Le richement illustré Cinéma d’animation. La French Touch de Laurent Valière (Ocelot) a été reconnu comme le meilleur album sur le cinéma de l’année 2017. Enfin, Aaventures, les captivantes mémoires de John Boorman (traduites par Alain Masson et éditées par Marest Éditeur qui, en passant, vient de publier Brune Platine un excellent roman cinématographique signé par Séverine Danflous), a obtenu le Prix du meilleur livre étranger sur le cinéma.
Un palmarès riche et éclectique qui reflète toute la variété de la culture cinématographique française.
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