Nous pressentions très fortement que Touch me not obtiendrait l’ours d’or. Il fait parti de ces quelques très rares films dont on pense qu’il est préférable que la critique se fasse la plus silencieuse possible quant au contenu, et même quant à l’expérience que le film propose. Il s’agit d’une forme nouvelle, à la croisée de plusieurs formes. L’ oeuvre est résolument artistique, expérimentale, mais aussi ambivalente, car certains penseront qu’il ne s’agit pas à proprement parler de cinéma. Cependant, le cinéma est au cœur même du projet, la forme emprunte formidablement au langage cinématographique mais aussi et surtout à la fonction cinématographique, à ce que cet art renvoie. Il vous sera donné à voir une fiction, qui puise dans le réel des acteurs, de la réalisatrice – qui aime à citer comme référence Breillat, Akerman-, mais aussi dont l’un des matériaux essentiel est votre propre rapport au film. Le génie, car il faut bien parler de génie tant l’effet désiré fonctionne, y réside.
Alors plutôt que de vous proposer une analyse ou d’émettre un avis critique, laissons tout simplement la parole à l’artiste, Adina Pintilie, que nous avons eu la chance d’interviewer (en anglais pour le moment, nous rajouterons les sous-titres un peu plus tard) …
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