Mis à jour le 23 janvier, 2025
Un film d’Ariane Labed
Avec: Mia Tharia, Niamh Moriarty, Cal O’Driscoll, Pascale Kann, Rakhee Thakrar, Barry John Kinsella, Shane Connellan, Amelia Valentina Pankhania, Rachel Benaissa, Emmanuel Okoye
Les sœurs July et September sont inséparables. July, la plus jeune, vit sous la protection de sa grande sœur. Leur dynamique particulière est une préoccupation pour leur mère célibataire, Sheela. Lorsque September est exclue temporairement du Lycée, July doit se débrouiller seule, et commence à affirmer son indépendance. Après un événement mystérieux, elles se réfugient toutes les trois dans une maison de campagne, mais tout a changé…
Notre avis: *(*)
Ariane Labed derrière la caméra propose un premier film qui ne manque pas d’ambition sur le plan narratif. September Says (renommé September July) s’intéresse à un sujet ambitieux, et cherche à le faire en proposant un regard personnel poétique. L’amour unit assurément deux sœurs, mais l’influence naturelle qu’exerce l’une sur l’autre laisse la place à un jeu dangereux entre elles, pulsionnel et quelque peu machiavélique. Ariane Labed explore ainsi les abords d’une maladie mentale qui ne dit pas son nom, et à la manière d’une Marina de Van, met à l’écran de singuliers comportements, mal-aisant. Elle s’inscrit un peu aussi dans les pas de Catherine Breillat. Etrangement, la question du bon équilibre mental se pose pour l’une, la tortionnaire, comme pour l’autre, celle qui accepte de rentrer dans le jeu, au nom de l’amour, du destin lié. September July, en ceci , réussit à porter à notre attention un phénomène complexe, un jeu de domination et d’admiration, une forme de sado-masochisme qui peut exister entre frères et sœurs, relativement peu traité au cinéma, ou en littérature – quand le sujet plus général de domination/admiration alimente nombre de films traitant d’aventures criminelles. Mlaheureusement, il manque de nous surprendre davantage et de nous intéresser de tout son long, les quelques instants saisissants qui se succèdent apparaissent de manière linéaire, et donc prévisibles. Nous en restons au stade de la première impression, sans que celle-ci ne soit contredite, ou développée plus profondément, sur le plan de la pure narration, quelque chose manque pour nous maintenir en éveil, un évènement qui viendrait rompre le paradoxal équilibre de tonalité que le film instaure.
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