Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Eagles of the Republic (Les Aigles de la République) de Tarik Saleh

Mis à jour le 20 mai, 2025

Un film de Tarik Saleh

Avec: Fares Fares, Lyna Khoudri, Zineb Triki, Sherwan Haji, Suhaib Neshwan, Cherien Dabis, Hassan El Sayed, Pedram Hajigholi, Mohammed Nehmi, Haitham Elsaadani

L’acteur le plus adulé d’Égypte, George Fahmy, tombe du jour au lendemain en disgrâce auprès des Autorités. Sur le point de tout perdre, George est contraint d’accepter le rôle du Président Al-Sissi dans un biopic à sa gloire. Il se retrouve alors projeté dans le cercle le plus fermé du pouvoir et réalise vite qu’il ne risque pas seulement d’y perdre son âme, mais qu’il s’est littéralement jeté dans une dangereuse danse macabre.

Les aigles de la république s’avère comme on pouvait s’y attendre du Tarik Saleh pur jus, un peu moins réussi que son précédent (La conspiration du Caire). Nous retrouvons les qualités qui y étaient aperçus: Excellent acteur, ton comique plutôt agréable dés les premières minutes, un sujet politique fort mis sur le devant de la scène: le risque pour tout égyptien de se voir rattraper par l’autorité, auquel personne ne peut échapper, pas même le plus célèbre des acteurs. La plaisante mise en place ouvre ensuite sur un développement plus bancal, plus répétitif, qui s’enlise quelque peu, notamment dans ses intrigues narratives secondaires. Mais Saleh le fait à dessein, et nous attentons patiemment ce moment où il exercera son art scénaristique, dans un « twist » dont lui seul a le secret, qui mériterait qu’on s’y attarde, un virage à 180 degrés dans le récit, un changement de ton radical. Virage qui plus est, difficile à anticiper, et très opposé à ce que propose beaucoup de réalisateurs surcôtés (qui déplacent un sujet plus ou moins sérieux vers la farce). Saleh, lui fait le choix, au contraire, de rentrer dans le dur, dans le brulôt politique, sans pour autant verser dans la provocation ou la boursoufflure, juste en intensifiant totalement les évènements, en nous entraînant dans un complot vertigineux, très pensé, hyper malin, qui ravive totalement notre attention. Dommage que Lyna Khoudri et Zineb Triki, pourtant très présentes à l’écran, et lumineuse l’une comme l’autre, soit sous exploitées, la faute à une paresse d’écriture, des rôles insuffisamment complexes.

Soyez le premier a laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.