Voici notre journal critique de la Gionarte degli autori lors la Mostra de Venise 2021, ainsi que de quelques films hors compétition. La note maximale que l’on peut donner est ***** correspondant à nos yeux à un chef d’oeuvre, note que l’on donne très rarement, la note la plus basse est – quand on a trouvé le film très mauvais.
AL GARIB de Ameer Fakher Eldin
scénario par Ameer Fakher Eldin
avec Ashraf Barhoum, Amal Kais, Mohammad Bakri, Amer Hlehel, Hitham Omari, Mahmoud Abu Jazi, Elham Araf, Cila Abusaleh
Notre avis: pas vu
ANATOMIA de Ola Jankowska
scénario par Ola Jankowska
avec Karolina Kominek, Andrzej Poniedzielski, Anna Krotoska, Krzysztof Zarzecki, Piotr Żurawski, Ewa Dałkowska, Maria Reimann, Lena Parol
Notre avis: pas vu
CALIFORNIE de Alessandro Cassigoli, Casey Kauffman
scénario par Alessandro Cassigoli, Casey Kauffman, Vanessa Picciarelli
avec Khadija Jaafari, Ikram Jaafari, Maria Amato
Notre avis: *
DESERTO PARTICULAR d’ Aly Muritiba
scénario par Aly Muritiba, Henrique Dos Santos
avec Antonio Saboia, Pedro Fasanaro
Notre avis: (*)
IMACULAT de Monica Stan, George Chiper-Lillemark
scénario par Monica Stan
avec Ana Dumitrașcu, Vasile Pavel, Cezar Grumăzescu
Notre avis: pas vu
MADELEINE COLLINS d’ Antoine Barraud
scénario par Antoine Barraud en collaboration avec Héléna Klotz
avec Virginie Efira, Bruno Salomone, Quim Gutiérrez, Loïse Benguerel, Jacqueline Bisset, Valérie Donzelli, Nadav Lapid, Thomas Gioria, François Rostain, Nathalie Boutefeu, Mona Walravens
Notre avis: ***(*)
nous avons dés le début du festival eu un coup de coeur pour #MadeleineCollins qui venait nous remonter le moral après la découverte des conditions dans lesquelles le festival se déroule cette année (contrôle renforcé, numérisation mal pensée, mercantilisation évidente du festival, déshumanisation, …). Alors qu’elle fait partie du jury cette année (preuve en est d’une reconversion vers le cinéma parfaitement réussie), Virginie Efira trouve ici un énième très joli rôle, qui vient confirmer que la désormais actrice possède cette qualité (ou cette chance) de faire venir à elle et de retenir des projets de qualité. Peut-être avait-elle perçue dés la lecture du scénario que nous serions cette fois-ci du côté de Cassavetes (Une femme sous influence), que le rôle présente tout à la fois son lot de modernité, de tragique, mais aussi et surtout de mystère ? L’approche choisie par Antoine Barraud, dés son ouverture surprend. La scène liminaire, présente quelques qualités qui se verront tout le long du film: rythme bien senti, approche mystérieuse, jeu sur l’identité, élégance. Le développement de la trame narrative viendra en effet confirmer ces (excellentes) premières impressions. Virginie Efira apparaît alors à l’écran, et la caméra ne quittera plus son personnage. La première heure s’attache à proposer au spectateur un portrait d’une femme moderne, qui semble vivre plusieurs vies parallèles, et dont l’identité ne semble pas si évidente… Le spectateur est invité à se frayer son propre chemin de réflexion pour deviner la femme – ou les femmes – dont il suit les pas. Tantôt Margot, tantôt Judith, tantôt mère de deux adolescents, mariée à un chef d’orchestre dont la carrière pourrait décoller, tantôt mère d’une petite fille et très amoureuse de son père, plus jeune qu’elle et moins argenté. Mère, femme amoureuse, mais aussi femme active, en permanents déplacements, entre ses deux vies, mais aussi fille d’une mère qui entretient avec elle une relation cassante, signe d’un amour/désamour parfaitement montré, et détail psychologique particulièrement important, s’il n’est pas même un ressort. Car Madeleine Collins brille particulièrement par la tension psychologique qu’il parvient à insuffler au delà du mystère, parce qu’il vise juste, avec un regard, nous le disions, qui peut rappeler Cassavettes (nous n’irons pas jusqu’à Bergman). Le récit n’enferme pas le spectateur dans une direction aisément devinable, au contraire, il lui est donné libre court de se faire sa propre opinion sur l’identité, sur la stabilité, sur le courage de ce personnage central, mais aussi et surtout de le rattacher à la scène inaugurale. Le mystère sera levé d’ailleurs de manière inattendue – quand on venait à penser qu’il tiendrait jusqu’à la scène finale, pour laisser place à un développement qui oscille alors entre différents genres, et lui permettre d’atteindre une intensité certaine en contraste important avec la délicatesse du portrait initial. Les débordements l’emportent alors sur la raison, l’apparente stabilité de la double vie s’effondre alors comme un château de cartes, poussant le personnage à se regarder dans un miroir, à exploser intérieurement et extérieurement à mesure que son monde s’effondre. Mais ce monde effondré, peut aussi, marquer l’avènement d’une nouvelle personne, réconciliée avec elle même, déséblouie. Car Madeleine Collins finit par donner une direction, par lever les voiles. La vérité refait surface, le passé avec lui. L’émotion s’invite. Une troisième et nouvelle identité apparaît alors, celle de Madeleine Collins. Car Madeline Collins – le film – nous aura plongé sans crier gare, dans un processus de deuil avec brio.
PIEDRA NOCHE de Iván Fund
scénario par Santiago Loza, Iván Fund, Martín Felipe Castagnet
avec Maricel Álvarez, Mara Bestelli, Alfredo Castro, Marcelo Subiotto, Jeremías Kuharo
Notre avis: pas vu
SHEN KONG de Chen Guan
scénario par Chen Guan
avec Wei Ruguang, Deng Keyu
Notre avis: pas vu
TRES de Juanjo Giménez
scénario par Juanjo Giménez, Pere Altimira
avec Marta Nieto, Miki Esparbé, Fran Lareu, Luisa Merelas, Francisco Reyes, Cris Iglesias, Julius Cotter, Iria Parada
Notre avis: pas vu
TU ME RESSEMBLES
de Dina Amer
scénario par Dina Amer, Omar Mullick
avec Lorenza Grimaudo, Ilonna Grimaudo, Mouna Soualem, Sabrina Ouazani, Dina Amer, Alexandre Gonin, Gregoire Colin, Zinedine Soualem, Sana Sri, Nassima Benichou, Djino Grimaudo, Romain Royet, Agnès de Tissandier
Notre avis: *(*)
LOVELY BOY
de Francesco Lettieri
scénario par Peppe Fiore, Francesco Lettieri
avec Andrea Carpenzano, Daniele Del Plavignano, Ludovica Martino, Enrico Borello, Riccardo De Filippis, Pierluigi Pasino, Lorenzo, Martino Perdisa, Federica Rosellini
Notre avis: pas vu