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17e Festival Nouveaux Cinémas 2021: notre avis sur le premier programme

Last updated on 8 mai, 2022

Du 11 au 20 juin 2021, la 17e édition du Festival Nouveaux Cinémas 2021 ouvre gratuitement ses portes pour des séances en ligne et en salles « physiques » afin de présenter quatre programmes du cinéma numérique à travers une sélection prometteuse de courts-métrages du monde entier.

Pour l’occasion, nous vous transmettons nos avis sur les sept films projetés dans le premier programme.

One Touch de Luca Acito (Italie)

Un court métrage autour des liens et des sentiments représentés par le toucher entre êtres humains.

Le réalisateur Luca Acito tente de transmettre un message de respect et de bienveillance entre les humains. Sur un fond blanc, sans dialogue et sans décor, des personnes apparaissent et disparaissent. Avec le toucher, des visages, des regards, des âges différents partagent un instant d’amour et de bonheur. Avec beaucoup de douceur, le court-métrage arrive à communiquer aux spectateurs un sentiment de paix par la sensibilité du jeu au naturel qui nécessite aucune complexité. Se posant face à la caméra, leurs corps, leurs prestances racontent une histoire, par leur singularité, leur apparence et leur personnalité.


Rap Night de Salvatore Lista (France) avec Solène Rigot et Benjamin Siksou

Camille et François, un jeune couple fou amoureux, sont sur le point de s’installer ensemble. Timide et discrète le jour, délinquante et courageuse la nuit, Camille exprime ce qu’elle a sur le coeur, la main prolongée par une batte sous la pénombre.

Quelle surprise ! Salvatore Lista prend le risque de découper et de décortiquer les codes du cinéma classique. Il nous surprend au fur et à mesure des minutes de son film musical par l’apparence ordinaire du film qui cache l’utilisation originale des dialogues. Les acteurs s’adaptent et incarnent avec justesse leur rôle, rendant le film sensible, provocateur et étonnant. Un fort contraste d’univers réunit dans un même enjeu fait de ce court-métrage, une atypique et surprenante oeuvre cinématographique.


Oublier Rimbaud de Léo Deschênes (France)

Un professeur de poésie est mêlé à une affaire mystérieuse autour du poète Arthur Rimbaud.

Sentimental, le court-métrage de Léo Deschênes met en lumière la beauté de la poésie. Court, dramatique, accessible et simpliste, nous suivons une histoire mêlant passé et présent, poésie et poète. Cette intrigue se retrouve enjolivée et embellie par la délicatesse des mots, conducteurs des émotions.


Désorientée de Fleur Orgeas (France)

Lilas et Ambre sont deux vietnamiennes adoptées et élevées en France. Alors que sa soeur profite d’un voyage au Vietnam en tant que touriste, Lilas ne désire qu’une chose : retourner sur les traces de ses origines.

Fleur Orgeas instaure un univers autour de la recherche de sa propre existence, de la figure féminine et de l’union entre deux soeurs. Elle nous propose deux portraits opposés à l’adoption : celle qui s’identifie à sa vie en France et celle qui souhaite se retrouver dans son pays natal. Deux réactions différentes, poussant au conflit, à l’incompréhension et à la déception. Mais la réalisatrice va au-delà de ce sujet en mettant en valeur l’amour d’une soeur et le voyage exotique, dépaysant porteur des traces du passé. Un jeu entre deux cultures et deux pays nous raconte une histoire touchante et émouvante.


Avant-garde de Maxime Azzopardi (France)

Un gendarme de la douane française ne voit pas souvent passer de voitures où il travaille. Lorsqu’un artiste allemand arrive, il ne peut s’empresser de le garder auprès de lui pour tuer son ennui.

Un délice humoristique ! Maxime Azzopardi propose un court-métrage comblé de folie, d’aberration et d’absurdité. Trois personnages se partagent parfaitement la caméra et nous touchent également. Un scénario d’une réelle simplicité autour d’un pauvre gendarme imprégné de gentillesse voulant sympathiser avec l’unique passant, amuse et divertit. Le visionnage de cette comédie est un plaisir constant et reste en mémoire par son déséquilibre.


Kiki La Plume de Julie Rembauville (France)

Kiki le canari jaune ne connaît que les quatre coins de sa cage. Mais lorsque sa vielle maîtresse oublie de fermer la petite porte, Kiki vole à la rencontre du monde extérieur, parfois terrifiant.

Pas de dialogue, pas de jeu, ce petit film d’animation est un travail concentré sur l’esthétique. Julie Rembauville propose une mise en scène mêlant le dessin animé et la prise de vues réelles. Cette combinaison et cet assemblage permettent aux spectateurs de concentrer son regard sur les oiseaux dessinés et de suivre leur histoire dans un décor authentique. Un monde imaginaire pour notre regard extérieur.


Hernzz de Lena Franzz (Brésil)

Lu voyage dans un monde coloré, fascinant au cours de sa transformation en un animal mystérieux.

Lena Franzz attire notre regard par la qualité de son trait de crayon. En effet, la représentation du monde de Lu nous emmène dans un rêve ressemblant presque à sa réalité par la magie et le surnaturel. Un spectacle rempli de beauté réveille en nous une attirance à cet univers fantastique. Le personnage de Lu et son monde imaginaire rendent le film merveilleux.

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