Pascal et Pauline reviennent sur les terres de leurs parents après des années de voyage, et se retrouvent dans l’impossibilité de payer les traites du domaine. Ils se confrontent à leurs amis d’enfance qui eux, d’origine modeste, n’ont jamais quitté leur campagne. Et à Emmanuel surtout, qui veut racheter leur terrain au meilleur prix pour l’expansion de ses maisons de retraite. Entre les amitiés d’hier et les envies de demain, la guerre aura-t-elle lieu ?
On l’apprend après la projection mais le film est une adaptation libre de La cerisaie de Tchekhov.
Le film, en format carré, rassemble à la fois le théâtre (dans l’écriture de certain monologues), le Godard d’après 68 à aujourd’hui, L’art Contemporain et du Dogma. Peuplé de personnages tous plus antipathiques les uns que les autres -entre riches individualistes et pauvres réacs et avides d’agents- Pour le réconfort est difficile d’accès, surtout pour qui ne sait pas qu’il s’inspire de la pièce de Tchekhov.
Il a le mérite de rassembler des visages inconnus -mis à part Laure Calamy-, issus du théâtre dans un cinéma français où certes, comme le dit Macaigne, « on voit toujours les mêmes ». Ce premier long métrage fait aussi surgir quelques beaux plans.
Avant de trouver un producteur, le film a été entièrement financé par Vincent Macaigne. Des changements de scénario ont eu lieu lors du dit tournage : le frère et la sœur étaient au départ un couple, par exemple.
Pour le réconfort n’est pas un mauvais film, mais il sera d’avantage appréciable auprès des amateurs de Godard, d’installations vidéo et de théâtre contemporain qu’après des cinéphiles et cinéphages purs et durs.